"...j'ai l'impression que je n'ai pas vu la plus belle ???!!!! Bordeaux...!!!"
Info Daily Geek
18 places en France aussi belles que chargées d’Histoire dont tous les Français peuvent être fiers
Entre les églises, les musées et les jardins, la France regorge de lieux plus somptueux les uns que les autres. Elle n’est pas en reste en ce qui concerne les places. Généralement forgées par l’Histoire, celles-ci sont de véritables vestiges ayant évolué au fil des années. SooCurious vous présente une série de places françaises plus splendides les unes que les autres.
La place du Capitole, Toulouse
La place du Capitole mesure près de 12 000 mètres carrés. La construction prend de nombreuses années, le Parlement de Toulouse s’opposant au projet mais ne pouvant aller à l’encontre du roi Louis XIV qui donne, lui, son accord, compte tenu du fait que les constructeurs lui promettent une statue de lui-même sur ladite place. Surviennent alors des difficultés administratives, des rénovations, la mort du roi, etc. Les travaux de la place commencent en 1750, soit plus de 70 ans après l’accord de Louis XIV. Elle a porté plusieurs noms : la place Royale, la place de la Liberté, la place Commune, la place de la Mairie, la place Impériale et enfin la place du Capitole.
La place des Quinconces, Bordeaux
La place des Quinconces a été créée au début du XIXe siècle à l’emplacement du château Trompette. Elle mesure 12 hectares et est la plus grande place d’Europe. Elle peut donc accueillir des événement tels que des concerts, des foires, des brocantes et même des cirques. Le château qui se trouvait autrefois à cet endroit a subi de nombreux petits aménagements nécessitant des destructions progressives sous Louis XIV pour transformer l’édifice en citadelle. Le projet s’essoufflant au fil des années, il a été vendu par Louis XVI en 1787 et définitivement détruit en 1818 pour permettre la création de la place des Quinconces.
La place d’Albertas, Aix-en-Provence
Le nom de cette place vient d’une des grandes familles d’Aix-en-Provence du XVIIIe siècle. La famille Albertas, originaire d’Italie, a racheté une maison qui se trouvait sur l’emplacement de la place actuelle. En 1724, le marquis Henri Reynaud d’Albertas achète les maisons situées en face de la sienne et les détruit. Son fils y fit construire ensuite entre 1745 et 1746 une petite place selon la mode parisienne de l’époque, place qui porte très humblement le nom de la famille. Pour l’anecdote, la ferronnerie des balcons forme des phallus, ce qui peut attester de la présence d’une maison close.
La place Bellecour, Lyon
La place Bellecour est la cinquième plus grande place de France avec ses 62 000 mètres carrés et la plus grande place piétonne d’Europe. La surface est telle qu’un petit parc pour enfants et une fontaine y ont été installés et une grande roue y loge périodiquement. La place Bellecour constitue le point kilométrique 0 de Lyon. Au milieu se trouve une statue équestre de Louis XIV et à l’ouest se situe le Petit Prince et Antoine de Saint-Exupéry. La légende de la statue de Louis XIV raconte que lorsque le sculpteur se serait rendu compte qu’il avait oublié les étriers, il se serait suicidé. Cependant, il est tout à fait normal que le roi n’ait pas d’étriers sur sa monture car il est représenté à la romaine, c’est-à-dire à cru. Quant à l’artiste, il est décédé de mort naturelle quelques années plus tard.
La place Rossetti, Nice
La place Rossetti est située dans le quartier du Vieux-Nice. Cette place piétonne ouverte en 1825 a été agrandie et aménagée dans un style italien en 1880. C’est un des endroits les plus animés. En effet, cette place abonde en terrasses, cafés, restaurants et petits commerces notamment le glacier réputé Fenocchio. Le charme de ce lieu est d’autant plus accentué par la fontaine en son centre et la cathédrale Sainte-Réparate.
La place de la Concorde, Paris
La place de la Concorde mesure 8,64 hectares et est la plus grande place de Paris. Le nom aurait été choisi pour marquer la réconciliation des Français après la période de la Terreur et de ses exécutions de masse après la Révolution française. C’est la plus importante réalisation du siècle des Lumières dans la capitale française. Au cours des années, la place de la Concorde a possédé de nombreux noms tels que la place Louis XV, la place de la Révolution, la place de la Concorde puis de nouveau la place Louis XV puis Louis XVI, place de la Charte et enfin place de la Concorde une nouvelle fois. Elle abrite en son sein l’obélisque de Louxor, offert par le vice-roi d’Egypte Méhémet Ali à Charles X en 1830. En échange, la France donne en cadeau une horloge de cuivre au peuple égyptien, horloge qui ne fonctionna jamais.
La place de la Bourse, Bordeaux
La place de la Bourse a été réalisée entre 1730 et 1775. Considérée comme l’une des plus représentatives de l’architecture classique française du XVIIIe siècle, les ornements y sont multiples : des dieux mythologiques comme Neptune ou Bacchus, des animaux fantastiques, des visages de carnaval, des visages de femmes, des anges, etc. Un miroir d’eau, situé face à la place, est le plus grand du monde avec une surface de 3450 mètres carrés. Ces mascarons ne sont pas que pure décoration. Ils reflètent également l’histoire de Bordeaux avec, par exemple, des visages de femmes africaines en référence au commerce triangulaire qui fit la richesse de la ville.
La place Nationale, Montauban
La ville de Montauban est fondée en 1144. La place aurait été construite aux alentours de 1170 et son utilisation était organisée, notamment au niveau des échanges commerciaux. Au nord se trouvaient les vendeurs de blé, au sud les drapiers, à l’est les marchants de fruits et à l’ouest les maréchaux-ferrants. En 1614, un incendie ravage le côté sud et une partie du côté est. De nouvelles règles de construction sont mises en place, comme le remplacement du bois par la brique. Les consuls ont demandé à Louis XIII quelques gratifications pour parer à l’importance des dégâts. Le roi accordera 16 000 livres. En 1649, un autre incendie se déclare, détruisant les parties nord et est. L’aide est de nouveau demandée au roi qui accorde 40 000 livres. La reconstruction prend plusieurs années et au fil de celles-ci, tous les murs ont été rabattus pour donner aux édifices de la place une certaine uniformité.
La Grand’Place, Lille
La Grand’Place de Lille, ou place du Général de Gaulle, se caractérise par un aspect complètement minéral qui tire son style dans les villes des anciens Pays-Bas. Cet endroit est le lieu de nombreux échanges commerciaux, de fêtes et de manifestations comme la braderie par exemple. De nombreux bouquinistes sont également présents. Autour de la place se trouvent le Théâtre du Nord et la Vieille Bourse, véritables monuments historiques. Au centre se situe la colonne de la Déesse érigée en 1845. Elle représente le courage et la bravoure des Lillois durant le siège de 1792.
La place Stanislas, Nancy
La place Stanislas est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Construite entre 1751 et 1755 par l’architecte Emmanuel Héré, elle a évolué au fil des ans en fonction des bouleversements de l’histoire de France. L’architecture des monuments qui l’entourent est typique d’une capitale d’Ancien Régime. Elle est le centre d’un plan regroupant les grandes institutions du duché de l’époque et fait l’union entre la Ville-Vieille et la Ville-Neuve. Entourée par l’Opéra, le Grand Hôtel, l’hôtel de ville, le pavillon Jacquet et le musée Lorrain, la place accueille en son centre la statue de Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine. Il pointe du doigt l’arc Héré. La place Stanislas a cela de particulier qu’elle est plus haute en son milieu et possède ainsi une très légère forme pyramidale. Les sculptures mythologiques et les ornements recouverts de feuilles d’or ne font qu’accroître la beauté du lieu.
La place de la Trinité, Toulouse
La place de la Trinité à la forme triangulaire a été aménagée au XIXe siècle au croisement du Cardo maximus (voie nord-sud) et du Decumanus maximus (voie est-ouest), soit au coeur de la cité romaine de la ville. Les façades somptueuses offrent un splendide décor à la place elle-même ornée d’une fontaine. Elle tient son nom des moines trinitaires, ordre religieux catholique. Presque entièrement détruite lors d’un incendie en 1463, la place peut se rebâtir grâce à la charité du peuple. Les élites locales investissent et y bâtissent des hôtels particuliers. La place devient piétonne en 1990.
La place de Jaude, Clermont-Ferrand
La place de Jaude est la plus importante et la plus connue de Clermont-Ferrand. Elle est entourée de l’Opéra-Théâtre, des Galeries Lafayette, du centre commercial, de l’église Saint-Pierre-des-Minimes et de quelques bâtiments civils. La place de Jaude est composée de deux statues en bronze : une du général Desaix du sculpteur Charles-François Leboeuf et une de Vercingétorix du sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi. Le nom de la place est d’origine très ancienne. En effet, certains pensent qu’il vient d’une déformation au fil des années du nom du temple de Vasso Galate, « galate » devenant peu à peu « galde », puis « jalde », puis « jaude ». D’autres pensent que « Jaude » du latin « gaudere », « jouir », serait une allusion aux maisons closes qui bordaient la place.
La place Plumereau, Tours
La place Plumereau fait partie du centre du quartier du Vieux-Tours. Agrandie en 1895, les aménagements nécessitent la destruction de plusieurs habitations. Au court des années, elle eut de nombreux noms : carroi aux Chapeaux, place Saint-Pierre-le-Puellier, place aux Fruits, carroi Saint-Pierre, carroi des Quenouilles et enfin, place Plumereau, en l’honneur de Charles Plumereau, un conseiller municipal qui légua 3000 francs à la ville. Aujourd’hui, la place est entourée de nombreux bars et restaurants et les environs sont très fréquentés en raison des rues piétonnes, des commerces de proximité et des monuments historiques du XVe siècle offrant une atmosphère particulière aux lieux.
La place des Terreaux, Lyon
La place des Terreaux est entourée de l’hôtel de ville, du palais Saint-Pierre, une galerie et quelques bâtiments civils marquant le début des pentes de la Croix-Rousse, quartier marqué par son passé historique. Au centre de la place se trouve une fontaine allégorique de la Garonne réalisée par Bartholdi. La sculpture représente la Garonne et ses 4 affluents se jetant dans l’océan. Le monument, devenu trop cher pour le conseil municipal de Bordeaux qui l’avait commandé, a été racheté par le maire de Lyon en 1890.
La place de la Libération, Dijon
L’aménagement de la place de la Libération eut lieu entre 1681 et 1686. Elle est en forme d’hémicycle et s’ouvre sur le palais des ducs de Bourgogne. En son centre trône une statue équestre du roi Louis XIV, commandée en 1686 et terminée en 1690. Cependant, l’état des routes et son poids considérable retardèrent son déplacement vers Dijon. Elle fut entreposée à Auxerre pendant plusieurs années et ne fut inaugurée qu’en 1725. La place de la Libération eut elle aussi plusieurs noms, passant de place impériale en 1804 à place royale en 1814 puis place d’Armes en 1831, place du Maréchal Pétain en 1941 puis place de la Libération en 1944.
La place Kléber, Strasbourg
La place Kléber était autrefois nommée Barfüsserplatz (« place des va-nu-pieds ») en raison de la présence d’un monastère franciscain. Bordée par l’Aubette, un splendide palais de style classique, la place Kléber garde en son sein le corps de Jean-Baptiste Kléber reposant dans un caveau sous la statue le représentant debout, une lettre à la main. Dans ladite lettre, l’amiral Keith aurait demandé la capitulation des troupes françaises, Kléber clama donc à ses troupes : « Soldats, on ne répond à une telle insolence que par des victoires. Préparez-vous à combattre. » Il fut assassiné en 1800.
La place des Vosges, Paris
D’une superficie de 17 780 mètres carrés, la place des Vosges est la plus ancienne de Paris. Anciennement baptisée la place Royale, elle est réputée pour être le lieu de résidence de plusieurs personnalités politiques, artistiques ou médiatiques. La construction de la place Royale débute en 1605 et est inaugurée en 1612 à l’occasion des fiançailles de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. Elle devient un jardin clos en 1670 interdit d’accès aux gens mal vêtus. Les nombreuses restrictions, comme le jeu de volant, à la paume, aux quilles et aux boules, nécessitent la création du premier emploi de gardien de square en 1738. Des arbres furent plantés à la fin du XVIIIe siècle.
La place de la République, Paris
La place de la République s’appelait place du Château-d’Eau jusqu’en 1879. Elle n’est devenue une place imposante qu’à partir du Second Empire, lorsque de nombreux édifices furent détruits. Ce lieu est connu grâce au monument à la République, oeuvre d’art des frères Morice qui leur conféra la première place à un concours organisé en 1879. L’intégralité des fontes en bronze furent réalisées par « Thiébaut et Fils » en 1883. Le monument est constitué d’une Marianne en bronze de 9,50 mètres de haut trônant au sommet d’un soubassement en pierre de 15 mètres de haut où sont assises les allégories de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité.
Toutes ces places sont d’une beauté incroyable. A la rédaction, nous souhaiterions les arpenter et en découvrir de nouvelles. Nous avons été particulièrement émerveillés par les dorures de la place Stanislas et le miroir d’eau de la place de la Bourse. Quelle place vous a le plus marqué ? La place de la République pour sa symbolique, la place Nationale de Montauban pour son histoire, ou une autre ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire