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dimanche 7 août 2016

On sait désormais que poils, plumes et écailles ont tous la même origine


Billet d'humeur journalistique :


" ... avec un peu de chance nous, les humains, aurions pu avoir un beau pelage....!!!"




Info Huffington
On sait désormais que poils, plumes et écailles ont tous la même origine
Le poil. Cet élément présent sur tout être humain et sur une majorité des mammifères a provoqué de nombreux débats. Si beaucoup ne peuvent être tranchés, celui sur son origine l'est enfin, grâce à des chercheurs de l'université de Genève.
Dans une étude publiée vendredi 24 juin dans la revue Science, Michel Milinkovitch et Nicolas Di-Poï mettent fin à une querelle vieille de plusieurs décennies: le poil, la plume et l'écaille ont tous un même ancêtre commun (certainement une écaille de forme très simple).
Jusque-là, la majorité des chercheurs étaient plutôt d'accord sur le fait que la plume avait évolué à partir des écailles. Une théorie qui a été corroborée par des fossiles de dinosaures à plumes. Le problème, c'était surtout le poil, dont on ne savait pas retracer l'origine.
Pour ajouter à la bizarrerie, "sur les espèces actuelles, poils et plumes présentent des similarités au tout début de leur développement, notamment dans les placodes anatomiques", explique au HuffPost Michel Milinkovitch, qui travaille sur la génétique et l'évolution. Ces placodes, des cellules embryonnaires, vont ensuite se spécialiser et couvrir la peau des mammifères et oiseaux. Mais ces ébauches de cellules n'étaient pas présentes chez les reptiles.
Reptiles imberbes
Ce que les deux chercheurs suisses ont montré, c'est justement que les reptiles avaient ces mêmes cellules embryonnaires. De quoi accréditer la thèse qu'écailles, plumes et poils ont tous la même origine et se sont diversifiés au fil des millions d'années d'évolution.
Les scientifiques ont confirmé leur théorie en analysant un lézard bien particulier, l'agame barbu, qui vit en Australie. Certains individus étaient en effet sans écaille, quand d'autres en avaient, mais en moindre proportion. Michel Milinkovitch s'est intéressé il y a quelques années à ce "lézard nu", mais c'est récemment qu'il a trouvé la clé du mystère. Les agames peu "écaillés" avaient tous une mutation d'un gène bien particulier, appelé EDA. Les lézards "imberbes" avaient eu deux fois cette mutation (un héritage de leurs deux parents).

poils plumes
De bas en haut, l'agame normal, celui avec une mutation et celui avec deux.

Or, ce gène, chez les mammifères, a un impact sur le développement des poils et des ongles. "Avec cette mutation, les lézards ne développent pas de placodes anatomiques, comme pour les mammifères", explique le chercheur.
Cette découverte met fin à une polémique qui avait entraîné "des scénarios compliqués", et va permettre aux scientifiques de savoir quoi chercher à l'avenir. "Le challenge, maintenant, c'est de comprendre les transformations génétiques qui expliquent ces différences à partir d'un même ancêtre commun", lance Michel Milinkovitch. Le poil a encore plus d'un mystère à défricher.

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