"....... Tintin à l'envers, c'est donc une histoire à la Tintin ....!
jusqu'à la galanterie de déclarer son trésor, il y a vraiment tout l'esprit Tintin!!!"
Info Voilà
Cinquante ans après, le trésor de l'avion indien ressurgit au Mont-Blanc.
Entre "Tintin au Tibet" et "Indiana Jones": un
jeune alpiniste savoyard a découvert un trésor de pierres précieuses sur un
glacier du Mont-Blanc, provenant probablement du crash d'un avion indien vieux
d'un demi-siècle.
Le jeune Savoyard, qui souhaite garder l'anonymat, a fait cette
découverte cet été alors qu'il évoluait sur le glacier des Bossons, une énorme
langue de glace qui s'écoule depuis le sommet du toit de l'Europe
occidentale.Il est tombé sur "une boîte du volume d'une boîte à sucre en métal, comme on en faisait autrefois. Elle portait l'inscription +made in India+, à peine lisible", a décrit à l'AFP Patrick Quincy, procureur de la République à Albertville.
A l'intérieur de cette boîte, il découvre des pierres très petites, des gemmes, dont le poids total est de 136 grammes. "La plus grosse doit faire 1,5 gramme", a précisé le procureur.
"Il aurait pu garder ça pour lui mais a préféré les amener à la gendarmerie" de Bourg-Saint-Maurice (Savoie), près de son lieu de résidence, le 9 septembre, a expliqué à l'AFP le chef d'escadron Sylvain Merly, commandant de la compagnie de gendarmerie d'Albertville.
Les pierres précieuses, des émeraudes, saphirs et rubis, sont placées sous scellés, puis leur valeur est évaluée par un joaillier local: entre 130.000 et 246.000 euros.
Le commandant Merly et le procureur saluent "l'honnêteté" du jeune alpiniste. "Il était clair qu'il s'agissait de pierres précieuses mais il a très vite compris qu'elles appartenaient à quelqu'un qui était mort sur le glacier" et a donc préféré les rendre, a souligné le premier.
Deux crash à 16 ans d'intervalle
Ce trésor provient très vraisemblablement d'un avion indien qui s'était écrasé dans le massif il y a plus de cinquante ans, deux crash ayant eu lieu à 16 ans d'intervalle.
Le Malabar Princess, un avion d'Air India, s'était écrasé le 3 novembre 1950 à 4.700 mètres d'altitude, faisant 48 morts. La rumeur avait alors couru qu'il contenait des lingots d'or, sans qu'on n'en retrouve cependant la moindre trace.
Le 24 janvier 1966, c'était au tour du "Kangchenjunga", un Boeing 707 lui aussi de la compagnie Air India, qui effectuait la liaison Bombay-New York. Il s'était écrasé sur le même glacier avec 117 passagers à bord à environ 4.750 mètres d'altitude. Aucun passager n'avait survécu à l'accident.
Depuis ces deux accidents, le glacier des Bossons charrie régulièrement des débris des catastrophes aériennes survenues au Mont-Blanc. Un glacier s'écoule en effet continuellement le long de la montagne, recrachant à son extrémité les débris qu'il a avalés à son sommet.
Selon le procureur, les pierres précieuse proviennent très vraisemblablement de l'accident de 1966, "car en 1950 l'avion transportait des marins".
En 1975, le guide de haute montagne Christian Mollier avait lui découvert sur les Bossons le train d'atterrissage du Malabar Princess lors d'une course en montagne.
En septembre 2008, l'aventurier lyonnais Daniel Roche avait fait hélitreuiller depuis ce même glacier un moteur équipant le Malabar Princess. Pratiquement au même endroit, il avait aussi retrouvé des coupures de journaux indiens datées du 23 janvier 1966, la veille du crash du "Kangchenjunga".
En août 2012, deux jeunes alpinistes de Chamonix avaient retrouvé une valise diplomatique indienne, contenant des coupures de journaux, qu'ils avaient symboliquement remise aux autorités diplomatiques indiennes.
Une procédure administrative a été lancée auprès des autorités indiennes et de la compagnie Air India afin de tenter de retrouver le propriétaire des pierres ou d'éventuels héritiers. Si aucun propriétaire n'est retrouvé dans un délai de deux ans, le trésor reviendrait alors pour moitié au jeune alpiniste qui en a fait la découverte, selon le procureur.
L'autre moitié reviendrait au propriétaire du glacier des Bossons, c'est-à-dire soit à la commune de Chamonix, soit à l'Etat.
P.
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