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samedi 29 octobre 2016

L'Afghane aux yeux verts de National Geographic risque la prison au Pakistan

Billet d'humeur journalistique :


" ...un regard qui m'avait bouleversé comme beaucoup surtout par l'intensité.... !!!"






Info Huffington Post
L'Afghane aux yeux verts de National Geographic risque la prison au Pakistan




Steve McCurry Facbook
Sharbat Gula, icône de National Geographic

INTERNATIONAL - Tout le monde se souvient des grands yeux verts saisissants de Sharbat Gula, cette fille afghane au foulard rouge.
La jeune fille âgée de 13 ans avait été photographiée en 1984 par Steve McCurry pour la couverture de National Geographic. 32 ans plus tard, l'icone du magazine risque la prison.




Photo de Sharbat Gula diffusée par la FIA le 26 octobre 2016. AFP PHOTO / FIA


Le photographe avait réussi a retrouvé la trace de Sharbat Gula en 2002, après 17 ans de recherches, dans un village isolé d'Afghanistan où elle vivait, mariée à un boulanger et mère de trois filles. On ignore à quel moment elle est partie au Pakistan. Mais c'est aujourd'hui dans ce pays qu'elle risque la prison.
De faux papiers d'identité
Plus de trois décennies plus tard, Sharbat Gula a été arrêtée par les autorités pakistanaises "pour obtention de faux papiers d'identité", a déclaré à l'AFP Shahid Ilyas, un responsable de l'autorité de l'Etat civil.

Le Pakistan, qui souhaite le retour des réfugiés en Afghanistan, a lancé ces derniers mois une grande campagne de vérification pour pister les détenteurs de cartes d'identité pakistanaises délivrées frauduleusement.

C'est dans ce contexte là et après deux ans d'enquête, que l'arrestation de Sharbat Gula a eu lieu.
En cas de condamnation, elle pourrait écoper de 7 à 14 ans de prison et d'une amende allant de 3000 à 5000 dollars (entre 2750 et 4580 euros). Toutefois, nombre d'Afghans reconnus coupables de faits similaires ont été expulsés du pays sans passer par la prison.

Steve McCurry prêt à la défendre

Le photographe qui a fait connaître la jeune femme au monde entier s'est dit profondément ému après avoir appris la nouvelle.


"Je m'engage à faire tout ce qui est possible afin de fournir un soutien financier et juridique pour elle et sa famille. Je m'oppose à cette action par les autorités de manière catégorique. Elle a souffert tout au long de sa vie et son arrestation est une violation flagrante des droits de l'homme", a-t-il déclaré sur sa page Facebook.

Plus de 350.000 réfugiés afghans ont quitté le Pakistan depuis le début de l'année pour rentrer en Afghanistan, en dépit d'une situation sécuritaire très difficile dans une grande partie du pays.


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SUITE 2/11/16

Un tribunal pakistanais a rejeté mercredi la demande de libération conditionnelle de Sharbat Gula, «l'Afghane aux yeux verts» rendue célèbre par un portrait en couverture du National Geographic dans les années 80. Soupçonnée de détention de faux papiers. Sharbat Gula a été arrêtée la semaine dernière, accusée, comme des milliers d'autres réfugiés afghans au Pakistan, d'avoir obtenu frauduleusement une carte d'identité pakistanaise.



Sharbat Gula «a souffert toute sa vie»

La saisissante image de Sharbat Gula, 12 ans, avec ses grands yeux verts mis en valeur par son foulard rouge, avait été prise dans un camp de réfugiés afghans au Pakistan par le photographe américain Steve McCurry. La petite orpheline, dont les parents ont été tués en 1979 lors de l'invasion de l'Afghanistan par l'U.R.SS, avait fui son pays à pied avec son frère et sa grand-mère. Publié en 1984, son beau portrait a compté parmi les Unes les plus connues de l'histoire du magazine américain et avait propulsé l'adolescente au rang d'icône du peuple afghan, alors sous occupation soviétique.

La jeune femme est restée anonyme pendant près de vingt ans, avant d'être retrouvée en 2002 par le photographe. «Sharbat Gula a été le symbole des réfugiés pendant des décennies. Elle est aujourd'hui celui des immigrés rejetés.» Sur son compte Instagram, jeudi 27 octobre, le photographe Steve McCurry a poussé un cri d'alarme. Sharbat Gula «a souffert toute sa vie», elle est aujourd'hui victime d'«une honteuse violation des droits de l'homme», estime-t-il.



 Le ministre de l'Intérieur pakistanais se dédit.

Le ministre de l'Intérieur Chaudhry Nisar Ali Khan avait assuré dimanche qu'il allait «revoir cette affaire (...) sous un angle humanitaire», laissant entendre que Mme Gula serait rapidement libérée. Mais mercredi, un juge dans la ville de Peshawar a rejeté la demande de libération conditionnelle, se disant peu convaincu par les arguments de la défense.

Elle a obtenu deux documents d'identité, a souligné le juge Farah Jamshed dans son jugement, intervenant après deux ans d'enquête. «En deux occasions, elle s'est donc fait passer pour une citoyenne pakistanaise, sans en avoir légalement obtenu le statut».

Mme Gula avait déposé une demande de carte d'identité pakistanaise à Peshawar en 2014, sous le nom de Sharbat Bibi, selon des responsables. Son cas illustre le désespoir de nombreux réfugiés afghans à l'idée d'être renvoyés dans leur pays d'origine, où la guerre sévit toujours, alors que le Pakistan les pousse au départ.

Veuve, Sharbat Gula est aujourd'hui mère de quatre enfants qu'elle élève seule. Elle encourt aujourd'hui une peine de 7 à 14 années de prison, et une amende de plusieurs milliers d'euros.

Le Pakistan comptait récemment jusqu'à 1,4 million d'Afghans enregistrés comme réfugiés selon le HCR, ce qui en fait le troisième pays accueillant le plus de réfugiés au monde. Le nombre de réfugiés sans papiers était parallèlement estimé à environ un million.

Après avoir accueilli les Afghans fuyant la guerre pendant des décennies, depuis l'invasion soviétique de 1979, le Pakistan a accentué la pression ces derniers mois sur les réfugiés afghans, tandis que l'ONU doublait les primes de retour.

En conséquence, des centaines de milliers d'entre eux sont retournés au pays depuis juillet, laissant craindre une crise humanitaire majeure en Afghanistan.


 

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