" .... je roule à l'algue verte ! le nouveau slogan !
tenez bon les bretons, bientôt vous serez comme des petrodollars !!! "
Info Metro
Les algues, un nouvel or vert.
L'été, les algues vertes polluent le littoral breton. Des procédés permettent de les transformer en nourriture animale ou biocarburants.
Elles font fuir les touristes et symbolisent les dérives de l'élevage intensif. Malgré un vaste plan d'action de 134 millions d'euros lancé par l'Etat, les algues vertes prolifèrent toujours dès les premières chaleurs sur les plages de Bretagne. L'an dernier, 65 000 tonnes ont été ramassées, contre 58 000 tonnes en 2010. En séchant, ces tapis verdâtres disgracieux émettent de l'hydrogène sulfuré toxique pour l'homme et les animaux. Ce cauchemar récurrent pourrait bien se révéler être une opportunité économique très rentable. Cinq PME bretonnes ont lancé la semaine dernière un projet de valorisation de ces algues, baptisé Ulvans.
"Quand elles sont récoltées fraîches, au large, avant qu'elles échouent sur les plages, c'est une vraie ressource", explique Hervé Balusson, président d'Olmix. Créée en 1995, cette société basée à Bréhan (Morbihan) extrait les sucres des algues, et les mélange à de l'argile pour obtenir un substrat innovant, l'amadeite, utilisé à la fois pour la nutrition animale et comme matériau dans les nanotechnologies. Et ça marche : l'entreprise de 120 salariés revendique 55 millions d'euros de chiffre d'affaires dans 60 pays.
"On se battra pour ces algues"
Lors du raffinage des algues, le jus obtenu peut également devenir un engrais pour les plantes, et la masse verte est valorisée comme nourriture pour poissons d'élevage. "La difficulté, c'est le ramassage, précise Hervé Balusson. Mais avec l'aide des pouvoirs publics, notre filière peut créer 150 emplois d'ici 2020. Dans dix ans, ces algues, on se battra pour les avoir."
D'autres variétés sont observées de près, notamment les microalgues, qui poussent vite et pourraient devenir le biocarburant de demain. Un bassin d'expérimentation, baptisé Salinalgue, a été inauguré en avril à Gruissan (Aude). Selon un rapport américain, ces microalgues pourraient à terme remplacer 17% des importations pétrolières des Etats-Unis.
P.
P.
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