Billet d'humeur journalistique :
" ...les felins ont des regards de chasseur fantastiques, toutefois il faut aussi penser aux plus petites bêtes....!!!"
Info Daily Geek
Quels sont les prédateurs qui font le plus de victimes au sein du règne animal ?
Si l’Homme a su se sédentariser et industrialiser sa production alimentaire, les animaux sauvages doivent toujours chasser pour leur survie. Mais certaines espèces ont un avantage sur les autres, qu’il soit physique ou neuronal. SooCurious vous présente les chasseurs les plus prolifiques du règne animal.
Elire le prédateur le plus redoutable pose une question préalable : comment déterminer l’efficacité d’un chasseur ? Au sein de la faune de notre planète, certains animaux tuent massivement, quand d’autres abattent des proies bien plus massives qu’eux ou disposent d’une incroyable efficacité. Difficile, alors, de choisir un champion toutes catégories confondues quand plusieurs espèces dominent leur environnement.
Le léopard attrape environ une proie sur 7 :
Commençons par le prédateur qui nous est le plus familier. Le chat n’est pas qu’une boule de poils affectueuse et attendrissante. En plus d’avoir envahi nos foyers (on compte plus de 11 millions de chats domestiques en France), ces petits félins sont également meurtriers. Ainsi, sur le seul territoire du Royaume-Uni, les 9 millions de chats domestiques du pays sont responsables de la mort de 92 millions d’animaux, dont 27 millions d’oiseaux. Et si cette statistique est relativement faible au regard du nombre de chats, elle est due au fait que ces chasseurs miniatures sont quotidiennement nourris par leurs maîtres. D’autres félins, plus bien grands, doivent cependant se nourrir quotidiennement et tuent à tour de bras.
Les grands fauves sont les rois de leurs environnements. Pourtant, ils sont loin d’être aussi efficaces qu’on pourrait le penser. Ainsi, dans le Parc national Kruger, en Afrique du Sud, on estime que les léopards ne captureraient qu’une cible sur sept tentatives. Egalement, selon les études de George Schaller sur les tigres du Bengale, ces redoutables fauves ne captureraient qu’un vingtième de leurs proies. Et si elles sont plus prolifiques que leurs cousins, les lionnes sont tout de même loin d’afficher un rendement extraordinaire pour autant, puisqu’elles atteignent un taux de capture de 30 % lorsqu’elles unissent leurs forces à leurs congénères. Seul félin à pouvoir prétendre au titre de fauve le plus meurtrier : le guépard. Avec son incroyable vitesse de pointe de 93 km/h, l’animal fin et racé est capable de venir à bout d’une proie sur deux. Et si le taux de réussite des grands félins est loin de la perfection, ces fauves le doivent à la taille des proies qu’ils capturent et à un environnement parfois difficile.
Pour augmenter le rendement des chasses entreprises, une espèce de prédateurs, les canidés, exploite une technique qui a fait ses preuves : la collaboration. Les chiens sauvages africains, par exemple, réussissent à capturer 67 % de leurs cibles grâce à des meutes comptant 20 individus. Grâce à cette méthode, ces experts chasseurs sont capables de capturer des proies jusqu’à plus de deux fois plus massives qu’eux. Et la technique n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle d’un autre prédateur canidé : le loup. Ainsi, les loups gris, en collaborant avec leurs congénères, se relaient pour épuiser leurs proies, ce qui leur permet de venir à bout d’animaux aussi massifs que des bisons américains, qui peuvent peser jusqu’à 900 kilos.
Loin des animaux terrestres, une espèce incroyable se distingue par son formidable appétit, et par
extension, par une extraordinaire propension à tuer : la baleine bleue. Rarement vue comme une chasseuse, elle est pourtant à l’origine de millions de morts animales chaque jour. Car la baleine bleue s’alimente de tout petits crustacés, le krill. Et pour nourrir l’imposant cétacé, qui peut mesurer 34 mètres et engloutit quotidiennement 4 tonnes de nourriture, il faut environ 40 millions de krill par jour. En plus d’être le plus gros mammifère de la planète, la baleine bleue en est donc aussi le plus grand prédateur, mais seulement en nombre de proies capturées. Pour le meilleur rendement, le champion est à chercher chez de bien plus petites espèces.
Connue pour être particulièrement bien organisée, la fourmi est également un redoutable prédateur parmi les insectes. Ainsi, une colonie de fourmis, qui peut compter jusqu’à un demi-million d’individus, est capable de capturer jusqu’à 30 000 proies par jour. Mais les fourmis sont encore très loin des extraordinaires aptitudes des libellules. Celles-ci sont équipées d’un cerveau qui coordonne de remarquables atouts : des yeux complexes, spécialisés dans la détection de taches noires dans le ciel, et des ailes puissantes, alimentées par différents muscles pour fournir au prédateur une accélération et une agilité incroyables.
C’est ce qu’a constaté Anthony Leonardo, neuroscientifique à l’institut médical Howard Hughes, dans le Maryland, aux Etats-Unis. Selon lui, le cerveau des libellules « utilise une stratégie de chasse hautement optimisée qui lui permet de prédire les déplacements de sa proie et d’utiliser les commandes musculaires appropriées pour l’intercepter ». Grâce à cela, ces insectes prédateurs, qui se nourrissent essentiellement d’abeilles, de papillons ou de mouches, capturent environ 95 % de leurs proies. Un score proche de la perfection, qui place la libellule au rang des plus redoutables prédateurs.
La libellule chasse avec 95 % de réussite :
Ces animaux sont de parfaits exemples de l’évolution et de sa capacité à rendre les espèces toujours plus adaptées à leur environnement. Il est surtout impressionnant d’apprendre que les grands félins ne sont pas aussi efficaces qu’on aurait pu le croire, et surtout, que d’autres espèces, qui n’apparaissent pourtant pas menaçantes, sont néanmoins de très prolifiques prédateurs. Si la faune vous passionne, découvrez également 12 animaux adorables qui vont disparaitre si rien n’est fait pour contrer le réchauffement climatique. Ce classement des plus redoutables prédateurs du règne animal vous interroge-t-il sur la place de l’Homme dans la chaine alimentaire ?
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