Clin d'oeil à Carnet d'émotion parfumée.

Clin d'oeil à Carnet d'émotions parfumées .... on respire à fond!



mercredi 15 août 2012

La campagne sarthoise transformée en champ de course pour dromadaires

Billet d'humeur journalistique :

" ..... tout sur le 2 ! "





Info Voilà
La campagne sarthoise transformée en champ de course pour dromadaires.
Une course peu commune se tient dimanche, dans la Sarthe, au milieu des champs: neuf dromadaires n'ayant jamais vu le désert sont au départ de la première "coupe de France" de la catégorie, montés par des jockeys français plus ou moins confirmés.
"Cherche jockey pour dromadaire." C'est à ce type d'annonce qu'Elodie Nadeau, 27 ans, a répondu début juillet.
Un mois plus tard, elle participe à la première coupe de France de courses de dromadaire à l'hippodrome de La-Chartre-sur-le-Loir, petit bourg de la Sarthe.
La tête à trois mètres du sol, derrière la bosse de Dalila, cinq ans, elle va parcourir les 1.000 mètres de l'épreuve à une vitesse d'environ 40 km/h.
"J'ai redécouvert les sensations de trot et de galop. C'est simplement un grand, grand cheval", sourit celle qui, il y a quelques années encore, participait à des compétitions d'équitation. Elle s'est ensuite mise au foot, avant que l'envie de monter ne la reprenne.
Elle a donc pris contact avec Olivier Philipponeau, directeur de l'association Dromas, basée à Poitiers, qui cherche à développer les courses de dromadaires en France et à l'étranger.
"Il n'y a pas grand monde qui voulait de nous, on leur dit un grand merci", dit-il, en désignant la société des courses de La-Chartre-sur-le-Loir, qui transforme une fois par an un champ en hippodrome tondu de près.
De plus en plus de courses sont organisées en Europe, mais cela reste anecdotique par rapport au Golfe persique, où les technologies de pointe sont utilisées pour améliorer la race des dromadaires, dont le prix peut atteindre des sommes astronomiques. Là-bas, les animaux ne sont d'ailleurs pas montés par des hommes mais par des robots-jockeys, plus légers.
Pas de débauche de moyens pour Olivier Philipponeau, davantage inspiré par le Maghreb.
Son histoire avec les camélidés commence en Tunisie en 2003, lors d'un marathon de dromadaires de 42 km. "J'ai ensuite monté l'association de jockeys puis on a commencé à vouloir dresser des animaux."
Des amis se joignent à lui, comme Pierre-Benoît Mesrine, 35 ans, qui va participer en décembre à son septième marathon de dromadaires en Tunisie. Avant de devenir jardinier, il a travaillé quatre ans comme professeur d'équitation à Londres.
"Le dromadaire est un animal complètement différent de ceux avec lesquels j'ai travaillé, très intelligent et cabochard", décrit-il.
Un jour, il se rend au domaine où vivent les dromadaires avec un ami, Pierrick Montanes. Celui-ci se prend au jeu et y va désormais plusieurs fois par semaine. "On apprend tout sur le tas et en observant lorsqu'on va à l'étranger", relève-t-il.
Les jockeys apprennent vite depuis l'arrivée de Rabia, un Syrien d'une vingtaine d'années qui a fui son pays fin mars. Chamelier à Palmyre, cité touristique de Syrie, il n'imaginait pas pouvoir continuer à s'occuper de chameaux après son départ forcé.
"C'est comme si j'avais déménagé Palmyre en France, sauf qu'ici c'est tout vert !" s'amuse-t-il.
Olivier Philipponeau s'incline face au métier du jeune homme: "Je suis passé d'entraîneur à sous-entraîneur. Y'a pas photo entre nous deux."
Dimanche, les cavaliers s'élanceront avec des tenues de jockeys "à l'Européenne". Mais, déception pour les turfistes, impossible de parier de l'argent, ces courses n'étant pas réglementées par l'Etat. Pas encore.

P.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire