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lundi 2 mai 2016

Le Président Barack Obama fait rire le tout-Washington une dernière fois au dîner de gala annuel des correspondants de la Maison Blanche.

Billet d'humeur journalistique :


" ... une centaine de "petites mains" pour écrire ses blagues, décidément aux States ils font tout en grand.... il faut dire que pour nous, le Président Hollande trouve ses blagues ....dans les carambars!!!"



Info JMMorandini
Le Président Barack Obama fait rire le tout-Washington une dernière fois au dîner de gala annuel des correspondants de la Maison Blanche.
Pour la huitième et dernière fois, Barack Obama, en grand amuseur du dîner de gala annuel des correspondants de la Maison Blanche, a régalé samedi soir le tout-Washington de plaisanteries acides sur les médias, les républicains mais surtout Donald Trump.
"C'est un honneur d'être à mon dernier, et peut-être le dernier dîner des correspondants.
Vous avez tous l'air en pleine forme; la République à sa fin n'a jamais eu l'air aussi radieuse", a-t-il lâché en guise d'introduction d'un discours que la tradition veut grinçant. Pour ce rendez-vous devenu incontournable au fil des années, donné en l'honneur des correspondants de la Maison Blanche mais où se pressent également hommes politiques en smoking et actrices en robe longue, le commandant en chef doit faire rire en balayant l'actualité de l'année.
"L'an prochain nous aurons un nouveau président, on ne sait pas qui elle sera", a-t-il plaisanté dans une allusion directe à Hillary Clinton, saluant au passage Bernie Sanders, seul candidat à la présidentielle présent au dîner, comme "la face la plus jeune du Parti démocrate". Le sénateur qui portait une simple cravate a 70 ans.
"Je suis peiné Bernie que tu aies pris tes distances avec moi. Ce n'est pas quelque chose qu'on fait à un camarade", a-t-il décoché au candidat à la primaire démocrate souvent taxé de communiste.
Mais le président n'a pas oublié Mme Clinton et les nombreuses polémiques autour de son âge:
"Il faut bien l'admettre: Hillary qui essaye de séduire les jeunes, c'est un peu comme une vieille tante qui s'inscrit sur Facebook". Mais en plat de résistance, le président Obama s'est offert le milliardaire Trump, habitué du rendez-vous, mais absent cette année. "Je suis un peu peiné de son absence", a-t-il lancé.
"Nous nous étions tellement bien amusés la dernière fois et c'est surprenant, il y a là une salle pleine de soutiens, de célébrités, de caméras et il a dit non.
Est-ce que ce dîner serait trop tape-à-l'oeil pour Donald? Qu'est-ce qu'il peut bien faire en ce moment? Manger un steak Trump? Tweeter des insultes à Angela Merkel?" a demandé Barack Obama. Il a au passage, loué les connaissances du favori dans la course aux primaires républicaines en politique étrangère:
"Il a passé des années à rencontrer des dirigeants du monde entier comme Miss Suède, Miss Argentine, Miss Azerbaïdjan", une allusion à tous les concours de beauté présidés par M. Trump.
Le président s'est également payé la presse pour avoir donné une telle tribune au milliardaire, "une digne couverture adaptée au sérieux de cette candidature.
Vous pouvez être fiers de vous", a-t-il ironisé sous les rires du parterre. Les Républicains en ont également pris pour leur grade.
A Reince Priebus, qui dirige un parti se déchirant autour de la candidature de Donald Trump, Barack Obama lui a conseillé de "continuer comme ça". "Bravo à tous pour votre réussite. Le Parti républicain, les primaires. Tout va super bien. Continuez comme ça".
Sur un registre plus sérieux, il a rendu hommage à l'ancien correspondant à Téhéran du Washington Post, Jason Rezaian, libéré en janvier après avoir passé 18 mois en prison en Iran.
Au sujet de sa popularité en hausse alors qu'il achève son mandat, Barack Obama s'est permis de faire une allusion à sa consommation d'herbe quand il était étudiant.
"La dernière fois que je planais aussi haut, j'essayais de décider en quoi j'allais me spécialiser à l'université", a-t-il dit.
Puis le président a laissé tomber son micro à la fin de sa performance avec ces mots: "Obama out" (Obama, c'est fini), un geste des stars dans la culture pop signifiant que la performance était tellement bonne qu'il n'y avait plus rien à ajouter.

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