"....fête des mères...."
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LEÇONS DE VIE - Romain Gary dans La promesse de l’aube, Albert Cohen, avec le Livre de ma mère ou encore certains vers de Rimbaud, les écrivains parlent des mères mieux que personne. En plus, ils sont loin d’être dans l’erreur! Nous avons cherché à savoir si la recherche en psychologie donnait raison aux belles lignes de ces monuments de la littérature, la réponse est oui.
Pour la fête des mères, voici donc des citations que vous pouvez écrire sur vos cartes de vœux, elles sont vérifiées par la science!
1. L’amour d’une mère est bon pour la santé
“Et là, -c’est comme un nid sans plumes, sans chaleur
Où les petits ont froid, ne dorment pas, ont peur;
Un nid que doit avoir glacé la bise amère...
Votre cœur l’a compris: - ces enfants sont sans mère.”
- Arthur Rimbaud dans Les étrennes des orphelins
La leçon de vie: L’amour d’une mère pour son enfant a des vertus incroyables.
Ce qu’en dit la science: Dès les premiers jours après la naissance, une relation très forte se noue entre la mère et l’enfant. Notamment car une hormone un peu particulière, l’ocytocine -appelée aussi l’hormone de l’amour- est sécrétée lorsque la mère est en présence de son enfant. Selon une étude publiée en 2007 dans la revue Psychological Science, plus le taux de cette hormone est élevé, plus le lien entre la mère et le nourrisson est fort.
L’amour d’une mère pourrait même prévenir le développement de certaines maladies chez les enfants, dans certains contextes. Une étude publiée en 2011 dans la revue Psychological Science montre que dans les familles dont les parents ont un faible statut socio-économique, les enfants ayant eu une mère très attentionnée sont moins susceptibles de développer le syndrome métabolique, précurseur notamment du diabète et de maladies cardiovasculaires. S’occuper ainsi de son enfant très tôt pourrait même, selon une étude différente publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, permettre le développement plus important de l’hippocampe, structure du cerveau liée entre autres à l’apprentissage et à la mémoire.
De plus, selon une étude de l’Université de Reading au Royaume-Uni, les enfants qui n’avaient pas reçu assez d’attention dans leurs premières années de la part de leur mère, en particulier les garçons, auraient plus de chances que les autres d’avoir des problèmes de comportement dans le futur. Le psychiatre en charge de cette étude qui a été publiée en 2010 a étudié les résultats de plus de 69 études pour parvenir à ces conclusions.
2. Votre mère vous pardonne tout, faites comme elle
Les mamans, ça pardonne toujours; c’est venu au monde pour ça. - Alexandre Dumas
La leçon de vie: Faites comme votre maman, apprenez à pardonner, c’est bon pour votre santé.
Ce qu’en dit la science: On gagne beaucoup à pardonner. Frederic Luskin, directeur d’un projet sur le pardon pour l’université de Stanford et auteur du livre Forgive for Good a beaucoup travaillé sur le sujet. Ses recherches montrent que les bienfaits du pardon sont nombreux: moins de colère, de dépression, de stress, plus d’optimisme, d’espoir, de compassion.
Une étude publiée en 2009 dans la revue Psychology & Health montre quant à elle que le pardon peut avoir des effets bénéfiques sur la tension artérielle. Des patients souffrant de problèmes cardiaques et ayant suivi des “thérapies du pardon” ont vu leur tension diminuer.
3. Une mère trop possessive, ce n’est pas un cadeau
“Il n’est pas bon d’être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c’est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d’amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n’y a plus de puits, il n’y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l’aube, une étude très serrée de l’amour et vous avez sur vous de la documentation. Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu. “ - Romain Gary dans La promesse de l’aube
La leçon de vie: une mère trop présente, possessive, empêche son fils d’avancer, de tomber amoureux. Difficile de trouver une femme à la mesure de cette mère omniprésente, prête à tous les sacrifices pour son fils.
Ce qu’en dit la science: Tout d’abord, arrêtons de croire qu’une mère plus présente est forcément une meilleure mère.Selon une étude publiée en 2015, ce n’est pas la quantité mais la qualité du temps passé avec l’enfant qui importe vraiment. Voilà qui devrait rassurer les mères qui se sentent coupables de ne pas passer assez de temps avec leur enfant.
Pour ce qui est de l’intensité de cette relation, l’affaire se complique. Pour s’épanouir, les garçons, parfois même plus que les filles, ont besoin d’avoir une relation proche avec leur mère. Le cas contraire, cela peut les pousser à des problèmes comportementaux et relationnels.
Cependant, il est vrai qu’il s’agit de trouver un juste milieu. Qu’elles soient ou non possessives, voir leur fils se caser n’est jamais simple pour les mères. Selon une étude de 2013, les mères s’inquiètent plus quand leur fils se marie que lorsque c’est au tour de leur fille de convoler en justes noces. Sylvia L. Mikucki-Enyart de l’Université du Wisconsin qui a dirigé cette étude a interrogé 89 belles-mères. Quand leurs fils se sont mariés, toutes ont expliqué avoir ressenti la peur d’être séparé et de le voir changer, comme le rapporte le Wall Street Journal.
La psychologue en charge de l’étude a aussi interrogé 133 belles-filles pour comprendre les inquiétudes qu’elles pouvaient éprouver à l’égard de leur belle-mère. Les principales angoisses concernaient la place de la mère de leur mari dans leur nouvelle vie, son indépendance financière, l’inquiétude aussi de l’imaginer les critiquant en leur absence.
4. Aimer sa mère, c’est vouloir retrouver son enfance
Pleurer sa mère, c’est pleurer son enfance. L’homme veut son enfance, veut la ravoir, et s’il aime davantage sa mère à mesure qu’il avance en âge, c’est parce que sa mère, c’est son enfance. J’ai été un enfant, je ne le suis plus et je n’en reviens pas. - Albert Cohen dans Le livre de ma mère
La leçon de vie: Pour retrouver votre enfance, il suffit de le vouloir! Vous pouvez commencer par des choses toutes simples que font les enfants au quotidien, comme être créatif ou tout simplement, s’amuser sans limite.
Ce qu’en dit la science: La créativité et l’imagination, ce dont les enfants sont les maîtres, sont bonnes pour la santé! Une étude de la revue Psychology of Music montre par exemple que des étudiants en piano sont moins stressés lorsqu’ils improvisent sur scène. La créativité permet aussi de mieux comprendre les autres, d’après une autre étude musicale, publiée dans la revue Annals of the New York Academy of Sciences Researchers.
De nombreuses études l’affirment: dans la vie, rien de tel qu’une bonne séance de rire pour être bien dans sa peau à long terme. En 2014, des chercheurs d’une université californienne ont par exemple démontré que les personnes qui rient ont une meilleure mémoire et sont moins stressées. D’autres études tendent vers les mêmes conclusions, comme celle de chercheurs de l’université de Maryland qui montre que le sens de l’humour peut protéger des maladies cardiaques.
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