XVIIIe siècle
· 31 Octobre 1793 : exécution des Girondins.
La Gironde, est le nom donné à un groupe politique de la Révolution française qui fut majoritaire à l’Assemblée législative (en face des Montagnards) et à la Convention nationale, leurs députés étant issus de la région de Bordeaux. L'appellation Girondiste a donné la désignation Girondins popularisée au début du XIXe siècle, notamment par Lamartine dans son Histoire des Girondins. En fait les Girondins sont l'amalgame de tendances distinctes en 1792 et 1793, telles que Brissotins, Rolandistes ou Rolandins, l'ensemble formant, après les grandes proscriptions de 1793, les « Girondins » dont quelques-uns furent exécutés en octobre 1793. « À la fin de 1791, le parti des Girondins était encore au berceau ; il ne pouvait encore figurer, dans l'Assemblée, que par, Brissot, Vergniaud le meilleur orateur de la Gironde, Isnard, Gensonné, Condorcet, et hors de l'Assemblée, que par Buzot, Clavière, Roland… » Certains Girondins, comme Condorcet, Brissot, Roland, Guadet, Vergniaud, Isnard, Ducos et Buzot étaient des républicains convaincus. Ses membres, pour la plupart inscrits au club des Jacobins à Paris ou en province, constituaient l'aile la plus avancée de l'Assemblée législative, avant de représenter l'aile droite de la Convention nationale face aux Montagnards10, qui étaient en force parmi les députés de Paris, et incarnés par les figures de Robespierre, Danton ou Marat. Les affrontements violents entre Girondins et Montagnards dominent les premiers mois de la Convention. À partir de 1793 les Girondins ne parlent pas, sinon parce que leurs adversaires les y contraignent, d'une seule voix. La faction Brissotine, chez les Girondins, comme la faction des « Exagérés » chez les Montagnards (environ 90 députés en avril 1793), invisible jusqu'alors, se révélera soudainement. L'artifice du 31 octobre 1793, auquel l'historiographie (dont Lamartine) a cru, a été de réunir sur un même banc, en un savant amalgame14, la tendance modérée Girondiste incarnée par Pierre Victurnien Vergniaud15, les Brissotins (moins Pétion, Clavières et Lebrun en fuite) et quelques Orléanistes comme le ci-devant marquis de Sillery, époux de Mme de Genlis. Il a été rapporté que les révélations apportées lors du procès du 31 octobre 1793, convainquirent Vergniaud et les Girondistes de la duplicité de Brissot à qui ils refusèrent de parler jusqu'à la mort.
La réflexion du jour
"... Girondins contre Montagnards même lorsque tout est à créer il faut que l'homme se mette dans un groupe pour en affronter un autre, et pour il avait tout un modèle de civilisation à mettre en place...au final ils se sont bouffés entre eux ...!!!!"
P.
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