XVIIIe siècle
- 26 Octobre 1795 : installation du Directoire en France.
Le Directoire est la forme de gouvernement utilisée par la Première République française, du 26 octobre 1795 (4 brumaire an IV) au 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII). Il tire son nom des cinq Directeurs détenteurs du pouvoir exécutif. Mis en place à la suite de la Convention thermidorienne par des républicains modérés, le régime, d'inspiration bourgeoise, est marqué par le rétablissement du suffrage censitaire qui sert à élire les deux chambres législatives, le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens. Le régime est également marqué par un renouvellement annuel du tiers du corps législatif et d'un Directeur. Durant ses quatre années d'existence, le Directoire est confronté à des poussées et complots royalistes, mais aussi jacobines, comme la Conjuration des Égaux qui survient en 1796. Les élections annuelles sont également autant de désaveux pour l'exécutif, qui doit recourir à plusieurs reprises à des coups d’État pour ne pas mettre en danger le régime (notamment celui de fructidor an V, contre la majorité royaliste nouvellement élue). Le Directoire reçoit de plus en plus de reproches et la Constitution de l'an III fait l'objet de désirs de révision. En 1799, l'un des révisionnistes, Sieyès, devient Directeur puis parvient à fomenter le coup d'État du 18 brumaire. Celui-ci met fin au Directoire et entraîne la formation du Consulat, dont la personnalité principale est Napoléon Bonaparte. La période du Directoire, souvent vue comme une courte période de transition par l'historiographie, est aussi une époque d'agitation militaire, la France faisant face à l'Autriche lors de la campagne d'Italie, puis à nouveau lorsqu'est formée la Deuxième Coalition. Une autre entreprise audacieuse est menée à l'époque, la campagne d'Égypte qui contribue à la célébrité de Bonaparte. Le Directoire met également en place une administration dense et des outils économiques qui profitent aux régimes suivants. Culturellement, la période est marquée par un regain de popularité de la religion, en dépit de mesures prises par le régime qui, pour sa part, tente de mettre en place sans grand succès une culture républicaine.
C'est à Paul Barras que revient la charge de commander les opérations de défense, tandis que le général Bonaparte dirige l'artillerie qui mitraille les insurgés jusqu'à leur dispersion. La répression reste cependant modérée en comparaison de celle qui a touché les insurrections précédentes22. Le Directoire étant accepté, il reste à le mettre effectivement en place par le biais d'élections législatives (tenues en 1795).
La réflexion du jour
"..une forme de formation politique que le Directoire qui intrasectement voulait donner la direction -tant qu'elle donnât une ligne droite , elle fonctionnât...!!!!"
P.
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