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mardi 16 octobre 2012

L'avenue des Champs-Elysées est-elle encore le miroir de la France ?

Billet d'humeur journalistique et Parisien :


" .... je confirme, c'est NON !"



Info Gentside
L'avenue des Champs-Elysées est-elle encore le miroir de la France ?
Depuis plusieurs années, des magasins de marques américaines s'ouvrent sur les Champs-Elysées. Ce qui était sensé être l'artère culturelle parisienne devient peu à peu un immense centre commercial doté d'un goût d'américanisation qui déplaît aux autochtones qui ne considèrent même plus "la plus belle avenue du monde" comme étant une entité parisienne voire française. Les Champs-Elysées sont-ils encore le miroir de l'exception culturelle française ou sont-ils devenus un terrain reflet de la mondialisation ? Explications.
Levi's, Banana Republic, H&M, Gap, Nike, Tommy Hilfiger et, plus récemment, Abercrombie & Fitch sont des marques américaines implantées sur l'avenue des Champs-Elysées. Entre mondialisation et tentative de résistance à ce fléau politico-économique, la "plus belle avenue du monde" est en train de s'américaniser peu à peu. Dans les années 1960, André Malraux, alors Ministre aux affaires culturelles, avait déclaré que l'artère parisienne était devenue un "sol américain" et qu'elle avait perdu son caractère français qui la distinguait tant des autres grandes avenues mondiales.
Les Champs-Elysées : le nouveau territoire américain ?
Tous les parisiens, voire même la grande majorité des français qui sont déjà venus sur cette avenue, vous diront que ces dernières années, les marques américaines ont envahi les Champs-Elysées. La majorité d'entre elles sont des marques de vêtements (citées en début d'article). Beaucoup d'autochtones prétendent que cette avenue qui était l'identité de Paris et de son rayonnement mondial a perdu de son charme originel. La fraîcheur s'est transformée en une sorte d'invasion du commerce de masse. Céline Orjubin, un écrivain de 31 ans récemment installée dans la capitale française a même déclaré : "Les Champs-Elysées n'est plus une avenue qui existe dans l'esprit des parisiens. [...]
Désormais, ce n'est plus un lieu typiquement parisien, ce n'est plus un espace pour les amoureux" a déclaré Jacques-Hubert Rodier, journaliste aux Echos.
Mais pour certains, les Champs-Elysées restent tout de même l'image de la France. "C'est la représentation symbolique de la France à travers le monde", a déclaré Jean-Noël Reinhardt, président du Comité Champs-Elysées, une association de commerçants. Il est vrai que l'avenue "la plus belle du monde" reste tout de même, comme on l'a dit précédemment, le lieu du défilé militaire lors de la Fête Nationale ou bien encore l'arrivée du Tour de France. Malgré ces évènements culturels, historiques ou bien sportifs, les Champs-Elysées peuvent-ils être encore considérés comme étant l'espace de la Culture Française ?
Les Champs-Elysées : encore le sol de l'exception culturelle Française ?
Avec l'avancée des marques américaines sur le sol de l'artère parisienne, certaines marques nationales tentent de rester compétitive et essaient de résister. On pense notamment à Louis-Vuitton, Lacoste ou bien encore Peugeot. Bien qu'en 2007, la ville de Paris a refusé l'ouverture du magasin H&M sur les Champs-Elysées de peur d'une transformation banale de l'avenue en immense centre commercial, la marque américaine a réussi à obtenir son ticket en 2010 pour ouvrir ses portes aux parisiens et aux touristes sur "la plus belle avenue du monde". "On ne peut pas changer la société [...]. Quand vous donnez quelque chose qui plaît aux gens, ils viennent", a déclaré à ce sujet Jean-Noël Reinhardt.
Quel épilogue ?
Pour ce dernier, les Champs-Elysées restent néanmoins le lieu propre à Paris : "Vous pouvez vous baladez de l'Arc de Triomphe au Jardin des Tuileries tout en mangeant une glace, vous asseoir à une terrasse ou bien déjeuner", a-t-il argué. "Les Parisiens viennent sur les Champs pour la culture, le cinéma, le Grand et le Petit Palais, le Théâtre du Rond-Point et le Théâtre de Marigny" a-t-il ajouté. Seulement, les petites entités culturelles telles que Le Lincoln ou bien Le Balzac sont en danger à cause de la hausse des prix du loyer ces quinze dernières années. Le propriétaire du Balzac, Jean-Jacques Schpoliansky, tente désespérément de se démarquer des autres établissements culturels pour attirer le plus de clients possible afin de sauver sa propriété. Pour cela il organise souvent des lectures avant les représentations ou bien des soirées culinaires avec de grands chefs après la diffusion de films. Il diffuse aussi des films d'opéra précédés de performances en live et projette des classiques qui ne sont pas à l'affiche dans d'autres cinémas. "On se doit de préserver la diversité de l'avenue. C'est important pour la France. C'est mon rôle de faire venir les gens et de les faire oublier cette nouvelle image des Champs-Elysées qui a perdu son âme originelle", a-t-il déclaré.

P.

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