" ... voilà une raison de plus d'aller en Italie ..."
Info Huffington Post
L'Exposition universelle Milan 2015 s'ouvre à Milan sur le thème de l'alimentation
L’Exposition universelle 2015 ouvre ses portes
vendredi 1er mai à Milan, avec une thématique taillée sur mesure pour le
pays de la dolce vita: l'alimentation.
Jusqu'au 31 octobre, l'"Expo" espère attirer quelque 20 millions de visiteurs en terre lombarde.
Six mois durant, public et experts exploreront le thème "Nourrir la
planète, énergie pour la vie" sur un million de m². Le site, en
périphérie de Milan, accueillera quelque 80 pavillons à l'architecture
plus ou moins excentrique: une cinquantaine pour les pays individuels, 9
bâtiments dits "clusters" dédiés à des produits comme le café ou le
riz, et d'autres abritant des entreprises ou et des organisations de la
société civile.
Sont prévus sur le site de nombreux animations et spectacles, notamment du Cirque du Soleil, ainsi que des aires de jeux afin de séduire un public avant tout familial et en quête de divertissement. Le prix d'un billet individuel s'échelonne entre 27 et 39 euros, réduit pour les groupes et les familles. Quelque neuf millions ont déjà été vendus. L'Italie espère des retombées de 10 milliards d'euros, dont 5 pour le tourisme.
La naissance de cette Exposition universelle se sera cependant faite dans la douleur: ce chantier de 2,5 milliards d'euros, paradoxalement construit sur des terres agricoles, a souffert d'une série de retentissants scandales de corruption qui, de l'avis même du commissaire de l'Expo Giuseppe Sala, lui ont porté "un coup terrible en termes d'image". Ces écueils ont à leur tour considérablement retardé le chantier, en particulier le pavillon italien. Depuis des mois, les ouvriers se relayaient sur le site 20, voire 24 heures par jour pour tenter d'achever les travaux avant ce 1er mai.
La logistique elle-même est considérable avec 150 restaurants dans l'enceinte, qui devront préparer un total de 27 millions de plats. Des pics de 250.000 personnes par jour sont attendus. La sécurité sera "de type aéroport" avec un haut grillage de protection et des caméras de surveillance.
McDonald's et Coca Cola auront leur pavillon...
Cette Exposition universelle n'aura sans doute pas grand-chose en commun avec la précédente édition accueillie par Milan en 1906. Un siècle et beaucoup de nouvelles technologies plus tard, le concept n'en est pas pour autant obsolète, estime Davide Chiaroni, professeur de stratégie financière à l'université Politecnico de Milan.
"Je crois qu'un des aspects intéressants est le choix d'un thème qui ne passe pas bien sur le net. Pour goûter, trouver l'émotion de la nourriture, il faut être physiquement là. Ce n'est pas encore possible de le faire virtuellement".
Mais l'Expo est aussi attaquée sur les contradictions de son message de fond, illustrées par la large participation à l'événement de multinationales de l'agro-alimentaire (Coca Cola, qui aura son pavillon, ou McDonald's, sponsor officiel).
Pour Carlo Petrini, fondateur du mouvement écologiste et gastronome Slow Food, l'Expo risque de ressembler davantage à "une belle kermesse" qu'à un lieu de débat sur les difficiles problématiques liées à l'agriculture et à l'alimentation dans le monde. "Les nouvelles technologies informatiques nous permettent d'avoir tout ce que nous voulons. Ce qui manque est un rapport de relation, de politique, de culture, d'engagement", déplore-t-il. Slow Food a malgré ces réserves décidé de participer à l'Expo où elle défendra la biodiversité dans un petit pavillon.
Sont prévus sur le site de nombreux animations et spectacles, notamment du Cirque du Soleil, ainsi que des aires de jeux afin de séduire un public avant tout familial et en quête de divertissement. Le prix d'un billet individuel s'échelonne entre 27 et 39 euros, réduit pour les groupes et les familles. Quelque neuf millions ont déjà été vendus. L'Italie espère des retombées de 10 milliards d'euros, dont 5 pour le tourisme.
La naissance de cette Exposition universelle se sera cependant faite dans la douleur: ce chantier de 2,5 milliards d'euros, paradoxalement construit sur des terres agricoles, a souffert d'une série de retentissants scandales de corruption qui, de l'avis même du commissaire de l'Expo Giuseppe Sala, lui ont porté "un coup terrible en termes d'image". Ces écueils ont à leur tour considérablement retardé le chantier, en particulier le pavillon italien. Depuis des mois, les ouvriers se relayaient sur le site 20, voire 24 heures par jour pour tenter d'achever les travaux avant ce 1er mai.
La logistique elle-même est considérable avec 150 restaurants dans l'enceinte, qui devront préparer un total de 27 millions de plats. Des pics de 250.000 personnes par jour sont attendus. La sécurité sera "de type aéroport" avec un haut grillage de protection et des caméras de surveillance.
McDonald's et Coca Cola auront leur pavillon...
Cette Exposition universelle n'aura sans doute pas grand-chose en commun avec la précédente édition accueillie par Milan en 1906. Un siècle et beaucoup de nouvelles technologies plus tard, le concept n'en est pas pour autant obsolète, estime Davide Chiaroni, professeur de stratégie financière à l'université Politecnico de Milan.
"Je crois qu'un des aspects intéressants est le choix d'un thème qui ne passe pas bien sur le net. Pour goûter, trouver l'émotion de la nourriture, il faut être physiquement là. Ce n'est pas encore possible de le faire virtuellement".
Mais l'Expo est aussi attaquée sur les contradictions de son message de fond, illustrées par la large participation à l'événement de multinationales de l'agro-alimentaire (Coca Cola, qui aura son pavillon, ou McDonald's, sponsor officiel).
Pour Carlo Petrini, fondateur du mouvement écologiste et gastronome Slow Food, l'Expo risque de ressembler davantage à "une belle kermesse" qu'à un lieu de débat sur les difficiles problématiques liées à l'agriculture et à l'alimentation dans le monde. "Les nouvelles technologies informatiques nous permettent d'avoir tout ce que nous voulons. Ce qui manque est un rapport de relation, de politique, de culture, d'engagement", déplore-t-il. Slow Food a malgré ces réserves décidé de participer à l'Expo où elle défendra la biodiversité dans un petit pavillon.
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