" ......un tracteur qui immobilise 16 pur sang, décidément c'est bien le moteur qui fait la loi!!!"
Info Paris Turf
Quinté neutralisé - On a frôlé le drame
Les jockeys stoppant net, après un tour de course, leur monture
devant les stalles de départ immobilisées sur la piste, c'est l'image
surréaliste qui a terni l'évènement du jour au Petit-Port.
Merci Adrien ! Tous les jockeys sont unanimes. Seul, Adrien
Fouassier a entendu, à mi-ligne opposée, un léger bruit émanant de la sirène qui
avait été déclenchée des tribunes et annonçant la neutralisation de la course.
“Sinon, on fonce tous dans le mur, lâche Christophe Soumillon.
On aurait pu être prévenu plus tôt qu'il y avait un problème.
Il n'y avait personne sur la piste pour nous alerter. Heureusement que nous, très pros, avions les yeux grand ouverts”.
Pour sa part, le jockey d'Alain Couétil estime avoir eu de la chance : “Si le terrain avait été moins souple, donc l'allure plus rapide, on
n'aurait jamais pu arrêter nos partenaires à temps, sur
cinquante mètres”. “Il y aurait eu de la casse”, est
persuadé Théo Bachelot. Quant à Charles Nora, qui conduisait les opérations avec
Il Duomo, il n'a pas compris tout de suite ce qu'il se
passait : “J'ai mis quelques secondes avant de réaliser, d'autant
que les boîtes ne sont pas perceptibles tout de suite, étant installées à la
sortie du tournant. Quand on commet une erreur, nous jockeys, nous sommes
sanctionnés. Qui va payer ici ? Qui sont les responsables?” Le fait
qu'aucun accident grave n'ait été déploré relève du miracle.
Panne électronique
Alors, pourquoi les stalles n'ont pas été déplacées ? Après avoir
pensé à une défaillance humaine où les hommes de pistes auraient oublié de les
retirer (le départ des 1.100 mètres et 3.100 mètres se situant au même endroit),
c'est bien l'incident mécanique qui a été officiellement évoqué.Yannick Meunier,
le starter, est revenu sur les circonstances : “Le cadran
informatique s'est mis en sécurité. Le chauffeur du tracteur ne pouvait plus
actionner les vitesses. Jusqu'au bout, on a tenté quelque chose. Mais, il était
trop tard quand les commandes ont à nouveau fonctionné ”. Michel Bodiguel,
le président de la Société de Nantes, était lui aussi affecté par cet incident
sans précédent : “Le tracteur est récent. Nous avons été piégés par
l'électronique”. L'entraîneur Alain Couétil regrettait “cette
mauvaise publicité pour la province”. De son côté, Henri-Alex Pantall
invoquait l'enjeu financier : “C'est un manque à gagner pour
l'Institution”. Plus de neuf millions d'euros avaient été misés sur cette
épreuve qui, finalement, n'a pas été recourue. Son report en fin de réunion,
avant les deux courses d'obstacle, avait été un instant envisagé, mais “le quota de chevaux déclarés était insuffisant”, a précisé Olivier
de Malherbe, commissaire.
P.
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