"... le soleil sur écran blanc pour un écran noir "
Un cinéma itinérant pour apporter du divertissement dans les villages
Le Cinéma Solaire, un camion de 19 tonnes recouvert de panneaux photovoltaïques, déambule chaque été dans les villages pour diffuser des films et des courts-métrages.
Imaginez un camion de 19 tonnes, moitié maison, moitié local technique, alimenté en énergie par les panneaux photovoltaïques qu'il a sur son toit. Chaque été, ce camion, répondant au joli nom de Cinéma Solaire, trace sa route pour diffuser en plein air des films et des courts-métrages dans une quinzaine de villages qui n'ont pas de salle de cinéma à 30 km à la ronde.
Au volant, c'est Thomas, 35 ans, au physique de baroudeur et au regard espiègle. Il a monté l'association avec son frère en 2012. Aujourd'hui, ils sont une dizaine pour gérer le parcours du camion, le programme de la saison, le stand de galettes et de crêpes qu'ils installent à côté de l'écran et la sélection des films.
Et ceux-ci ne sont pas pris au hasard. «Il y a de moins en moins de choix dans les films qu'on nous propose au cinéma, car les multiplex augmentent au détriment des cinémas indépendants qui ferment les uns après les autres», estime Thomas. Et ce ne sont pas que des mots. Les chiffrent évoquent le plus haut niveau de concentration en 10 ans: les 30 premiers films du box-office annuel représentent ainsi 49% des entrées. Du côté des films Art et Essai, les entrées ont baissé de 6,8% en 2015. Le Cinéma Solaire veut lutter contre cette concentration qui nuit à la pluralité culturelle en proposant des films qu'on ne verrait pas habituellement. C'est ainsi, en sortant des circuits classiques de diffusion, que le Cinéma Solaire déniche parfois des pépites, comme En quête de sens, un road-movie français, avec le philosophe Pierre Rabhi, qui mêle voyage, environnement et quête intérieure, diffusé en aôut 2014 sur la toile nomade. Les critères de diffusion sont très précis. Les thèmes: le développement durable, la santé, l'exclusion sociale, la consommation. L'objectif: donner des pistes de réflexion aux spectateurs, allier poésie et engagement, mais surtout sans être moralisateur ou pessimiste.
Dans son camion, pas de quoi être jaloux d'un studio parisien. Le jeune homme est bon bricoleur et s'est aménagé une bibliothèque, un coin cuisine, un lit, des banquettes qui composent un salon cosy et une douche. À l'arrière, en annexe, c'est son local technique. Il y entrepose le matériel de projection, la yourte qui accueille les enfants pour leur montrer des dessins-animés et la structure du stand de crêpes. «J'ai fait un crédit pour pouvoir installer neuf panneaux photovoltaïques sur le toit du camion». Thomas raconte qu'il peut accéder aux endroits les plus reculés, tout en étant totalement autonome en énergie. «En plus, le générateur électrique, à côté d'un écran de cinéma, ce n'est pas ce qu'il y a de plus silencieux!»
Depuis sa création, le Cinéma Solaire a déja reçu beaucoup de demandes de la part des communes, de plus en plus chaque année. En 2012, au commencement, c'est l'association qui proposait aux collectivités de venir. À présent, c'est le contraire, ce sont les villages qui leur demandent de passer pour projeter leurs films. Il n'y a pas que les villages d'ailleurs qui ont vu Thomas et son équipe s'installer, il a déjà ancré son camion au milieu d'une forêt, d'une cité aussi, à Salon-de-Provence ou encore sur la place de la République à Paris, à Nuit Debout. Ce soir là, il y avait 2000 personnes devant l'écran. Mais habituellement, il y a entre 150 et 200 personnes par séances. Les séances sont à prix libre. Et ils ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Cette année, leur circuit débute à Haux en Gironde le 3 juin. Ne ratez pas le passage du camion!
Au volant, c'est Thomas, 35 ans, au physique de baroudeur et au regard espiègle. Il a monté l'association avec son frère en 2012. Aujourd'hui, ils sont une dizaine pour gérer le parcours du camion, le programme de la saison, le stand de galettes et de crêpes qu'ils installent à côté de l'écran et la sélection des films.
Et ceux-ci ne sont pas pris au hasard. «Il y a de moins en moins de choix dans les films qu'on nous propose au cinéma, car les multiplex augmentent au détriment des cinémas indépendants qui ferment les uns après les autres», estime Thomas. Et ce ne sont pas que des mots. Les chiffrent évoquent le plus haut niveau de concentration en 10 ans: les 30 premiers films du box-office annuel représentent ainsi 49% des entrées. Du côté des films Art et Essai, les entrées ont baissé de 6,8% en 2015. Le Cinéma Solaire veut lutter contre cette concentration qui nuit à la pluralité culturelle en proposant des films qu'on ne verrait pas habituellement. C'est ainsi, en sortant des circuits classiques de diffusion, que le Cinéma Solaire déniche parfois des pépites, comme En quête de sens, un road-movie français, avec le philosophe Pierre Rabhi, qui mêle voyage, environnement et quête intérieure, diffusé en aôut 2014 sur la toile nomade. Les critères de diffusion sont très précis. Les thèmes: le développement durable, la santé, l'exclusion sociale, la consommation. L'objectif: donner des pistes de réflexion aux spectateurs, allier poésie et engagement, mais surtout sans être moralisateur ou pessimiste.
Toujours sur la route
Thomas est nomade, toujours sur la route. Son frère Valentin l'a été pendant longtemps. En voyage en 2010 en Amérique du Sud, ils ont voulu donner du sens à cette vie d'escales. Ne plus voyager pour voyager mais agir, avoir un rôle dans la société, à leur échelle, par petite touche. Le Cinéma Solaire a planté pour la première fois son écran en 2012 à Notre-Dame-des-Landes au milieu des zadistes. «Nous venons de ce milieu engagé, mon frère et moi, mais nous voulons sortir de ce cercle qui nous ressemble pour toucher un public plus large, non averti, c'est ainsi que les choses changent», assure Thomas.Dans son camion, pas de quoi être jaloux d'un studio parisien. Le jeune homme est bon bricoleur et s'est aménagé une bibliothèque, un coin cuisine, un lit, des banquettes qui composent un salon cosy et une douche. À l'arrière, en annexe, c'est son local technique. Il y entrepose le matériel de projection, la yourte qui accueille les enfants pour leur montrer des dessins-animés et la structure du stand de crêpes. «J'ai fait un crédit pour pouvoir installer neuf panneaux photovoltaïques sur le toit du camion». Thomas raconte qu'il peut accéder aux endroits les plus reculés, tout en étant totalement autonome en énergie. «En plus, le générateur électrique, à côté d'un écran de cinéma, ce n'est pas ce qu'il y a de plus silencieux!»
Un pari réussi
Depuis sa création, le Cinéma Solaire a déja reçu beaucoup de demandes de la part des communes, de plus en plus chaque année. En 2012, au commencement, c'est l'association qui proposait aux collectivités de venir. À présent, c'est le contraire, ce sont les villages qui leur demandent de passer pour projeter leurs films. Il n'y a pas que les villages d'ailleurs qui ont vu Thomas et son équipe s'installer, il a déjà ancré son camion au milieu d'une forêt, d'une cité aussi, à Salon-de-Provence ou encore sur la place de la République à Paris, à Nuit Debout. Ce soir là, il y avait 2000 personnes devant l'écran. Mais habituellement, il y a entre 150 et 200 personnes par séances. Les séances sont à prix libre. Et ils ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Cette année, leur circuit débute à Haux en Gironde le 3 juin. Ne ratez pas le passage du camion!
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