" ...rien ne dit après si on sent le poisson...!!"
Info Le Figaro
De la peau de poisson pour soigner les grands brûlés
FIGARO DEMAIN - La peau des tilapias a des propriétés qui pourraient permettre une meilleure cicatrisation que les bandages traditionnels.
Au service des grands brûlés de l’institut José Frota à Fortaleza (nord du Brésil), les patients arborent une forme mi-homme, mi-poisson. Leur apparence étrange est due à la peau des tilapias qui recouvre leurs blessures. Autrefois considérée comme un déchet par les éleveurs de ces poissons très consommés dans le monde, cette membrane pourrait désormais valoir de l’or. Une cinquantaine d’entre eux ont expérimenté ce traitement prometteur dans le cadre d’un essai clinique actuellement en cours.
«En étudiant la peau du poisson, nous avons été surpris de voir la grande quantité de collagène de type 1 et 3 qu’elle contenait, bien plus que dans la peau humaine ou dans d’autres types de peaux», explique le Dr Edmar Maciel, spécialisé en chirurgie plastique et réparatrice. Le collagène est une protéine indispensable à la cicatrisation. «Nous avons également découvert que la résistance de la peau de tilapia est plus grande que celle de la peau humaine, de même que son degré d’humidité», poursuit le spécialiste. C’est la première fois qu’une peau de poisson est testée chez des patients brûlés.
«En étudiant la peau du poisson, nous avons été surpris de voir la grande quantité de collagène de type 1 et 3 qu’elle contenait, bien plus que dans la peau humaine ou dans d’autres types de peaux», explique le Dr Edmar Maciel, spécialisé en chirurgie plastique et réparatrice. Le collagène est une protéine indispensable à la cicatrisation. «Nous avons également découvert que la résistance de la peau de tilapia est plus grande que celle de la peau humaine, de même que son degré d’humidité», poursuit le spécialiste. C’est la première fois qu’une peau de poisson est testée chez des patients brûlés.
Protection contre les infections
Chez les personnes atteintes de brûlures du second degré superficielle (cloques et rougeurs), les médecins appliquent la peau de poisson jusqu’à ce que la peau du patient cicatrise (9 à 11 jours en moyenne). Pour les brûlures du deuxième degré profond (vaisseaux sanguins et terminaisons nerveuses détruits), les bandages doivent être changés plusieurs fois, mais moins régulièrement que dans les bandages traditionnels. Ces derniers, à base de compresses de gaz imbibées de pommade hydratante, nécessitent d’être refaits tous les jours. Selon les médecins brésiliens, la peau de tilapia permet également de réduire le temps de guérison et de moins avoir recours aux médicaments contre la douleur.Les bandes de peau de poisson adhèrent à la plaie et crééent un «effet tampon». «Elles empêchent les contaminations et préviennent la sécheresse ainsi que la perte de protéines. De plus, elles restent collées à la plaie jusqu’à la guérison», explique le Dr Maciel. Parmi les 52 individus inclus dans l’essai, aucun n’a présenté de complications.
Avant d’être utilisées, les peaux sont stérilisées dans un bac de désinfectant, la chlorhexidine, puis dans du glycérol à différentes concentrations. Elles sont ensuite envoyées à São Paulo afin d’y être irradiées par un laboratoire spécialisé, seul moyen de s’assurer qu’il ne reste aucun virus.
Si l’essai clinique aboutit à des résultats positifs, les médecins brésiliens espèrent qu’une firme sera intéressée pour produire des peaux de tilapia à grande échelle qui pourront ensuite être vendues au système de santé public, rapporte le magazine en ligne Stat.
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