" ... NON c'est NON "
LIBERATION DU 2 MAI 2017
Cette une de Libération sur Marine Le Pen en rappelle beaucoup une autre, restée dans les mémoires depuis 2002
"NON", titrait déjà le quotidien au lendemain du premier tour en 2002, après la qualification de Jean-Marie Le Pen face à Jacques Chirac.
"NON", et "toujours NON". Le quotidien Libération sort ce mardi 2 mai un numéro spécial de 16 pages "anti-FN", pour expliquer "pourquoi c'est toujours non". Une référence à sa "Une" du 22 avril 2002, restée célèbre.
En 2002, c'est le visage de son père qui était barré de ces lettres, au lendemain du séisme de la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour face à Jacques Chirac.
"On s'habitue à tout et on a grand tort. Depuis plus de 30 ans, le FN fait partie du paysage de la France. Si bien que l'indignation des débuts fait place à une sourde réprobation", regrette le directeur de la publication Laurent Joffrin dans l'édito du jour.
Le contraste 2002/2017 dans la rue
"Une levée en masse en 2002, une protestation utile mais limitée en 2017 (...) C'est pour (...) réveiller la vigilance, que Libération publie ce numéro spécial FN. Non pas pour crier vainement au fascisme ou pour revendiquer une position morale surplombante et confortable, mais pour rappeler ce qu'est le FN et quel danger il représente pour nos valeurs républicaines. Pour que chacun vote en connaissance de cause (...)", écrit-il.
Loin de faire masse comme en 2002 contre le Front national, le traditionnel rassemblement du 1er mai a rassemblé lundi 142.000 personnes dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur. En 2002, environ 1,3 million de personnes, dont 400.000 à Paris (selon le ministère de l'Intérieur), avaient battu le pavé dans toute la France à l'appel des syndicats pour barrer la route au FN.
La "Une" de Libé rappelle aussi celle publiée par le quotidien il y a quinze ans jour pour jour, après les manifestations monstres contre Jean-Marie Le Pen. "NON c'est NON", titrait alors le journal, avec une photo de la foule réunie place de la Bastille, à Paris, le 1er mai.
Au lendemain du premier tour, Libération avait consacré sa "Une" à Emmanuel Macron, titrant "à une marche", en référence au nom du mouvement du candidat. Deux jours plus tard, il était toujours en première page du journal... interpellé après la soirée de la Rotonde, où il a fêté sa victoire du premier tour le 23 avril.
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