XIVe siècle
- 16 Juillet 1377 : couronnement de Richard II d'Angleterre
Richard II d'Angleterre1 (6 janvier 1367, Bordeaux – 14 février 1400, château de Pontefract, Angleterre), duc de Cornouailles, est le huitième roi d’Angleterre de la dynastie des Plantagenêt. Il règne de 1377 à sa destitution en 1399, dans une période de grande instabilité au sein de la guerre de Cent Ans. L’Europe est divisée par le Grand Schisme d'Occident et les grandes nations détournent à leur profit le financement des « croisades » par les deux papes, soutenant ainsi leurs intérêts aux Pays-Bas, en Italie ou en Espagne. Le discrédit jeté sur la papauté permet aux prédicateurs lollards de diffuser les idées égalitaires et réformistes de John Wyclif à travers l’Angleterre. La bourgeoisie ou la paysannerie aisée n’hésitent pas à remettre en cause le pouvoir royal et à contester l’impôt au parlement et même dans la rue. L’influence de puissants princes comme Jean de Gand ou Philippe le Hardi essaye de contrebalancer celle des rois, ce qui conduit les royaumes de France et d’Angleterre vers la guerre civile. Fils d’Édouard de Woodstock dit le « Prince noir », Richard naît durant le règne de son grand-père Édouard III. Il lui succède à sa mort en 1377, alors qu’il n’est âgé que de dix ans. Richard était un homme de grande taille, intelligent. Bien qu’il ne fût probablement pas fou comme certains historiens l’ont parfois cru, il semble qu’il souffrait de troubles de la personnalité, particulièrement marqués à la fin de son règne. Moins enclin à la guerre que son père ou son grand-père, il cherche à mettre un terme à la guerre de Cent Ans qu’Édouard III avait entamée. Il cultive autour de lui une cour raffinée, qui privilégie les arts et la culture, contrastant fortement avec la cour fraternelle et militaire de son grand-père. Richard doit en grande partie sa réputation posthume à William Shakespeare qui, dans sa pièce Richard II, décrit les mauvais jugements du roi et sa déposition par Henri de Bolingbroke comme causes de la guerre des Deux-Roses, laquelle marque plus tard le XVe siècle. Les historiens contemporains contestent cette interprétation, sans toutefois ôter à Richard sa part de responsabilité dans sa propre destitution. La plupart des spécialistes s’accordent pour dire que même si ses manœuvres politiques n’étaient pas complètement irréalistes, la manière dont il les a menées n’était pas acceptable pour les autres responsables politiques, et que c’est ce qui l’a conduit à sa chute.
La réflexion du jour :
" …Richard II avait son conteur pour raconter son histoire et n'impose lequel, Shakespeare en personne…!!! "
P.
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