" ... quand je vous dis qu'une carotte hurle quand vous croquez dedans !!!"
Info Daily Geek
Les plantes sont des êtres affectueux comme les autres, elles aussi prennent soin de leur progéniture
Les
plantes ne peuvent pas se déplacer mais elles ne sont pas inactives
pour autant. Elles ont élaboré des stratégies qui leur permettent de
tirer le meilleur parti de leur environnement. Aujourd’hui, DGS vous
fait découvrir un petit cactus qui a la capacité de protéger sa
progéniture.
Un célèbre mécanisme de survie élaboré par certaines plantes est la succulence,
cette particularité des cactus qui leur permet de stocker de l’eau et
de l’utiliser comme une réserve. Il y a également des plantes qui
produisent des graines dont la forme leur permet d’être facilement
dispersées par le vent, elles peuvent donc voyager extrêmement loin.
Ce qui est moins connu
est le fait que les plantes peuvent également prendre soin de leurs
«enfants», ou semence. Il est vrai que les plantes n’ont pas de système
nerveux et qu’elles n’ont donc pas de «volonté» pour protéger leurs
descendants. Mais en fait, elles ont des mécanismes de protection de
leur progéniture.
Un de ces mécanismes est celui adopté par le petit cactus (de moins de 3 cm de diamètre) appelé Mammillaria hernandezii.
Il vit dans une zone semi-aride du Mexique où la pluie tombe par
intermittence. Les plantes qui habitent cette zone passent donc par des
cycles d’hydratation et de déshydratation.
La caractéristique
spéciale de M. hernandezii est qu’il est sérotineux, cela signifie qu’il
peut garder une partie de ses graines à l’intérieur de sa tige et
libérer le reste. Être sérotineux présente de nombreux avantages :
protéger sa progéniture des chasseurs de semence comme les fourmis ou
encore libérer les graines à retardement quand les conditions de
l’environnement seront optimales pour la germination.
Au cours d’une étude,
les graines conservées à l’intérieur de la plante mère pendant un an et
les semences libérées dès leur production ont été comparées. Il a été
constaté que les semences anciennes, gardées à l’intérieur de la plante
parentale, germent et survivent beaucoup mieux que les jeunes graines,
libérées immédiatement après leur production. De plus, les graines
protégées possèdent aussi des protéines spéciales, qui indiquent que ces
graines ont connu la pluie et des périodes de sécheresse. Cette
capacité d’adaptation n’était pas présente chez les jeunes graines qui
n’avaient pas eu le temps de vivre ces changements environnementaux.
Il a également été
constaté que les jeunes graines qui sont libérées dans le sol étaient
évidemment bien plus susceptibles d’être mangées par des prédateurs ou
dégradées par des micro-organismes que les semences plus âgées qui
avaient été protégées à l’intérieur de la plante parentale. Enfin, il
fallait déterminer si la libération des semences était bien déclenchée
par la présence d’eau. Et il semble que, en présence de suffisamment
d’eau, des graines âgées gardées à l’intérieur de l’usine parentale sont
en effet relâchées dans le sol pour la germination.
En bref, à l’intérieur de
la plante mère, les graines subissent le stress de leur environnement, y
compris les impulsions de la pluie et de l’absence de celle-ci. Mais en
apprenant de cette expérience, tout en étant protégées par la plante
parentale, les graines sont mieux préparées pour faire face à
l’imprévisibilité de leur habitat. Les graines produisent à l’avance des
protéines particulières qui les rendront plus fortes lors de la
germination.
On peut encore citer un
autre mécanisme qu’utilisent certaines plantes pour donner à leur
progéniture une longueur d’avance : le partage des racines. Cette
méthode assure au semis un bon début, il utilise les racines de la
plante parentale jusqu’à ce qu’il puisse être suffisamment indépendant
pour survivre avec ses propres racines.
Beaucoup d’autres plantes ont évolué en fonction de conservation des semences (ou sérotinisme). Prenons l’exemple des conifères sérotineux
trouvés dans les zones où les incendies de forêt sont fréquents. Dans
leur cas, le signal attendu pour libérer les graines de la plante mère
n’est pas l’eau mais le feu. Le point commun avec le petit cactus est le
fait que la plante parentale va s’occuper de ses graines et les
protéger afin de leur assurer un avenir meilleur.
C’est incroyable de voir
comment les plantes, elles aussi, savent prendre soin de leur
progéniture. Au bureau, on a apprécié découvrir comment ce très joli
petit cactus parvient à protéger ses graines de la sécheresse.
Auriez-vous imaginé que la responsabilité parentale existait aussi chez
les végétaux ?
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