Billet d'humeur journalistique :
" ... et pourquoi les vaches n'auraient-elles pas le droits à la ville
elles aussi ? ! "
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Des vaches broutent les espaces naturels de Strasbourg.
Les promeneurs de Strasbourg peuvent depuis ce vendredi tomber nez à mufle avec des Highland Cattle, vaches au poil laineux et aux longues cornes recourbées, installées par la municipalité dans une forêt périurbaine proche des institutions européennes.
Ces débroussailleuses, réputées pour leur caractère rustique et débonnaire, sont invitées à restaurer la qualité écologique d'un ancien champ de maïs situé dans la forêt de la Robertsau, une zone humide en cours de classement en réserve naturelle.
"Si l'on veut restaurer la diversité écologique de la prairie, il faut appauvrir le milieu, donc faucher et retirer la matière. C'est une action qui est très onéreuse", explique Frédéric Lonchampt, chargé des espaces naturels de la ville.
Daisy, Vitry, Tornado et Taylor, une grand-mère, une mère et deux jeunes, prochainement rejoints par cinq ou six congénères, nettoieront gratuitement, tout au long de l'année, les 14 hectares qui leur sont dévolus.
A leur sortie de la bétaillère, les ruminants ont jeté un regard sur la trentaine de personnes, élus, techniciens, journalistes, venus les accueillir, ont goûté l'herbe, posé pour les photographes, puis sont allés à pas lents découvrir leur vaste enclos.
Résistantes au froid et peu exigeantes en termes de nourriture, ces vaches originaires d'Ecosse, dont les femelles vêlent sans assistance, peuvent être laissées toute l'année en plein champ.
Les Highland Cattle strasbourgeoises ont été fournies par le Parc régional des Vosges du Nord qui les utilise depuis 1991 pour entretenir les fonds de vallée laissés en jachère par la déprise agricole.
Le Parc, qui a lui-même acheté ses premières vaches écossaises en Allemagne, gère aujourd'hui un cheptel de 170 bêtes réparties sur 27 sites dans 15 communes.
Pour Eric Brua, son directeur, le bilan est positif à tous points de vue. "C'est une opération qui coûte très peu, qui bénéficie d'une bonne acceptation sociale et qui apporte des retombées touristiques", résume-t-il.
Une fois par an, les bêtes s'affichent même sur la carte des restaurants pour une opération baptisée "Le paysage a du goût".
Leur viande est "tendre et persillée, riche en protéines, avec un faible taux de cholestérol et d'une saveur remarquable", assurent ses promoteurs
P.
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