Prise la main dans le sac. L'épouse du ministre de l'Intérieur, Anne Gravoin, aurait usé de ses relations privilégiées avec les autorités pour annuler le procès-verbal de stationnement d'une de ses amies, rapporte un article du Point publié ce mercredi.
Le 28 janvier dernier, un agent de surveillance de la voie publique (ASVP) effectue une tournée de routine et verbalise une voiture sans ticket de stationnement dans le 11e arrondissement de Paris. Sauf que la "pervenche" en question ignore qu'il s'agit du véhicule de l'amie d'Anne Gravoin, justement garée devant la résidence du couple Valls. "Un gardien de la paix lui ordonne de ne pas la verbaliser", raconte l'hebdomadaire. Le policier avait en effet été averti de la visite de cette amie et avait pour consigne de veiller à "l'indulgence" des autorités concernant son stationnement. "Trop tard, c'est déjà fait !' lui lance l'ASVP".
Anne Gravoin, une habituée des passe-droits ?
"J'appelle immédiatement Manuel", aurait déclaré l'épouse de Manuel Valls en apprenant l'existence de cette contravention. Deux heures plus tard, un commandant du groupe de sécurité du ministre de l'Intérieur (GSMI) aurait pris contact avec le gardien de la paix pour lui dire "qu'il s'occupait de faire le nécessaire". Et aurait ainsi annulé purement et simplement le PV.
La musicienne et épouse de Manuel Valls, semble habituée à profiter de ses "relations". En 2012 déjà, agacée par le nombre de SDF qui fréquentent son quartier, la femme du ministre de l'Intérieur avait demandé aux îlotiers de les déplacer, selon une information du Canard enchaîné. Manuel Valls avait alors démenti l'intervention de sa femme malgré les nombreux témoignages de policiers. Des petits passe-droits certes, mais qui pourraient bien faire de gros scandales.

P.