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dimanche 4 octobre 2015

5 raisons pour lesquelles tout le monde voulait voir les anglais éliminés

Billet d'humeur journalistique

".....et une raison de plus de voir les rosbeefs mordrent la pelouse verte!!!!!"

Info Huffington Post


Angleterre-Australie : 5 raisons pour lesquelles tout le monde voulait voir les Anglais éliminés


AFP
RUGBY - S'il y avait un match à ne pas manquer dans cette Coupe du monde de rugby, c'était bien cet Angleterre-Australie de samedi qui restera longtemps gravé dans les annales de l'Ovalie. Le jour où l'Angleterre, organisatrice de la Coupe s'est fait sortir avant les quarts, une première pour le XV de la Rose.
Dans son stade de Twickenham, le XV de la Rose, trop malhabile, a tristement pâli face aux coups de poings australiens, qu'i l'ont précipité dans les affres de l'élimination.
Mais, passée la stupeur, avouons que justement, tout le monde (ou presque) avait envie de voir les Anglais sortis de leur Coupe du monde.
1. Car ils organisent la compétition
C'est quand même peu banal. Les Anglais, qui se préparent depuis quatre ans à cette Coupe du monde à domicile, sont éliminés alors que toutes les autres grandes nations devraient logiquement franchir cette phase de poules. C'est tout simplement une première depuis la création de la compétition en 1987. En 1991, ainsi qu'en 1999, le pays de Galles avait lui aussi été éliminé dès le premier tour, mais il n'avait alors accueilli à chaque fois qu'un nombre très restreint de rencontres, dans une co-organisation avec plusieurs pays européens.
Pour donner un ordre de comparaison avec le football, depuis la création de la Coupe du monde en 1930, le pays organisateur n'a été éliminé qu'une fois au premier tour en 20 éditions. Et encore, il s'agissait de la plus faible nation organisatrice connue à ce jour, l'Afrique du Sud, en 2010.
2. Car le pays tombe de (très) haut
Cette élimination prématurée est pour la Fédération anglaise une authentique catastrophe. En effet, celle-ci avait l'ambition d'héberger la meilleure Coupe du monde de tous les temps pour à la fois exposer au monde son savoir-faire et inspirer les jeunes Anglais à jouer au rugby.
Son directeur général, Ian Ritchie, a ainsi évoqué "l'opportunité d'une vie" et même glissé que c'était "l'année la plus importante pour la Rugby Football Union (RFU) depuis sa création en 1871"...
Souvent critiquée pour ne pas avoir su capitaliser sur la victoire surprise de 2003 en Australie, la RFU a de fait massivement investi cette fois pour transformer le tournoi, organisé à domicile et diffusé en prime-time, en gigantesque opération de promotion.
"Mais pour cela, il faut soit aller au bout soit qu'émerge une grande star nationale. Ce sont les victoires et les héros qui inspirent les jeunes", souligne Simon Chadwick, professeur d'économie du sport à l'Université de Coventry. Pour l'instant, aucune de ces conditions n'est remplie. Et le pire est donc arrivé.
3. Car ils jouent mal
Des écoliers incapables de se prendre en main, appliquant de façon scolaire les consignes du professeur Stuart Lancaster: voilà comment Will Carling, ancien international anglais qui détient le record de capitanats, a dépeint le XV de la Rose samedi dernier après la défaite retentissante contre le pays de Galles (25-28).
"Je pense que Lancaster (le sélectionneur, NDLR) peut s'appuyer sur des leaders. Mais au lieu de leur faire confiance, de les faire grandir, il les a traités comme des écoliers", a tonné l'ancien centre des années 90, appelant joueurs et encadrement à "se dire brutalement les choses" avant le match contre l'Australie à Twickenham, "à la vie à la mort".
Cette critique s'appuie sur les vingt dernières minutes du match samedi, où les Anglais ont dilapidé une avance de dix points par manque de maturité, abandonnant le ballon aux Gallois et jouant petit bras sans être capables de reprendre en main le fil d'une rencontre leur échappant inexorablement.
Déjà en ouverture contre les Fidjiens, les Anglais, vainqueurs 35-11, s'étaient montrés tout sauf flamboyants. On avait notamment vu les avants britanniques se faire bousculer par leurs adversaires, tandis que l'équipe avait perdu de nombreux ballons, ce qui laissait déjà envisager quelques inquiétudes pour la suite de la compétition.
4. Car ils sont les grands rivaux de plusieurs pays
En Europe, mise à part l'Italie, le XV de la Rose est l'ennemi de tous les autres pays participant au Tournoi des VI Nations. Avec la France en premier lieu. "Je suis étonné que les Français jouent si bien à un jeu si compliqué", avait déclaré Rowland Hill, le secrétaire de la Fédération anglaise de rugby, le 13 février 1893, lors du premier Angleterre-France de l'histoire. Ou le début d'une "guerre" qui dure depuis plus d'un siècle maintenant, faite de relations ambiguës entre les deux pays, où se mêlent donc rivalité ancestrale, incompréhensions et orgueil mal placé, retrace Le Parisien.
Dans un autre style, Loann Goujon, qui a effectué la préparation avec les Bleus pour la Coupe du monde (mais n'a pas été retenu), résumait à sa façon le "crunch" au moment d'affronter les Anglais cet été en amical: "Les Anglais, j'aime les jouer. On ne peut pas les voir parce que c'est des 'rosbeefs', qu'ils sont arrogants et qu'ils sont roux. Et eux, ils ne peuvent pas nous voir parce qu'on mange des cuisses de grenouille"...

10 "Crunchs" entrés dans l'histoire

De l'autre côté de la Manche, la rivalité est encore plus exacerbée avec les autres nations britanniques. Si Anglais, Gallois, Ecossais et Irlandais font tous allégeance à la même reine, sur le terrain, rien ne vaut une victoire contre le XV de la Rose, dans des matches bien souvent à la vie à la mort. "Angleterre-Ecosse, par exemple, c’est l’occasion pour l’Ecosse de vivre, le temps d’un match, ses envies d’indépendance vis-à-vis de l’Angleterre, cette indépendance que le suffrage lui refuse", commente ainsi le journaliste Pierre Salviac sur Slate.fr.
Pour le pays de Galles –et pour le prince William–, battre le voisin anglais est tout aussi jouissif. "Cela voulait dire qu’il y avait trois millions de personnes qui allaient au boulot le matin avec la banane et le pas léger, raconte l'ancien international gallois Gareth Thomas. Cela voulait dire que le pays de Galles existait, que sa voix existait aux dépens des plus grandes nations, et dans le cas de l’Angleterre, dans la plus grande de toutes". Autant dire que la victoire galloise du week-end dernier s'inscrit déjà en capitale dans les annales de la rivalité entre les deux pays, au même titre que l'écrasante victoire (30-3) qui a privé les Anglais de Grand Chelem lors du Tournoi des VI Nations 2013:
5. Car leurs supporteurs vont revendre leurs places
L'organisation avait tout prévu. Qu'ils terminent premiers ou deuxièmes de leur poule, les Anglais étaient amenés à jouer leur quart de finale à Twickenham, les deux autres étant programmés à Cardiff. Sauf que, élimination oblige (sorry rosbifs), ce sont des dizaines de milliers de supporteurs anglais qui se retrouvent sur le carreau. Eux qui ont déjà acheté leurs billets pour les matches a élimination directe n'imaginaient pas un autre scénario qu'une qualification en poule. Désormais, ils vont être tentés de se délester de leurs tickets, voire de les brader aux fans des autres nations encore engagées, ne souhaitant pas subir l'humiliation de devoir justement assister à un quart voire une demie avec l'un de leurs bourreaux sur la pelouse, Galles ou Australie... Ha, Ha. Sorry, good game.

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