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lundi 10 juin 2013

Des milliers d'animaux dans Marseille pour une transhumance inédite

Billet d'humeur journalistique :

"..... bonne mère, mais qu'est que c'est que tout ce raffut !!!!"



Info Voilà
Des milliers d'animaux dans Marseille pour une transhumance inédite.
"C'est la seule fois dans ta vie que tu verras ça"! entendait-on dimanche dans la foule, venue assister, ébahie, au passage de milliers d'animaux sur le Vieux-Port de Marseille.
Chevaux, vaches, moutons... Plus de 4.000 bêtes sont entrées dans la ville, pour la dernière étape d'une "TransHumance" imaginée par la troupe équestre du Théâtre du Centaure pour la capitale européenne de la culture.


Sur le port soudain recouvert de bruits de sabots et de bêlements, trois cortèges d'animaux se sont rejoints, partis l'un de l'esplanade du MuCEM, le nouveau musée des civilisations euro-méditerranéennes, où 3.000 moutons attendaient sur de la paille le signal du départ, l'autre de la gare Saint-Charles où six juments sont arrivées en TER, et le dernier du rond-point du Prado dans les quartiers sud.
Au son des clochettes, les moutons ont lentement fait le tour, en rangs serrés, comme une vague de couleur beige remplissant la rue, suivis des gardians et de leurs chevaux camarguais, des "butteri", éleveurs à cheval venus d'Italie, et leurs vaches grises à grandes cornes, et de longs attelages de splendides chevaux de trait.
En tête du défilé, Camille, du Théâtre du Centaure, juchée, debout, sur trois étalons frisons noirs, visage impassible et toute de noir vêtue, incarnait une "centauresse", symbole de la réunion de l'homme et de l'animal.
"Regarde ça, c'est hallucinant!" disaient des spectateurs - 300.000 au total ont été recensés par la police sur les 13 km du parcours, qui s'est achevé sur la plage du Prado (mais sans les moutons, qui ne peuvent évoluer longtemps sur le goudron).
A l'origine de cette traversée sans précédent, le pari poétique de Camille et Manolo, le couple derrière ce théâtre pas comme les autres, bien décidé à "faire entrer l'animalité dans la ville".
Pour la compagnie, auteur depuis 1989 de créations entre cirque, théâtre et arts visuels, cette étape arrive après trois semaines de périple, 600 km à travers les Alpilles, la Camargue, la région de l'étang de Berre.
"Faire entrer l'animalité dans la ville"
A chaque fois, les bivouacs des hommes et des animaux ont donné lieu à des veillées, spectacles, fêtes... autour de la culture et de la nature.
"Nous sommes heureux, et chargés de tous ces gens qui ont rêvé avec nous", a expliqué Manolo. "Après, il était important d'aller jusqu'à Marseille, deuxième ville de France, de faire entrer l'animalité dans la ville."
L'organisation, pourtant, n'est pas toujours allée sans mal et les réunions avec les autorités marseillaises ont été nombreuses. "La question du nettoyage a focalisé tant d'angoisse!" a dit Manolo. "Cela montre combien on a peur de la nature, des animaux. Or, c'est la ville qui est sale parfois! Je le vois quand je suis avec ma petite fille sur un parking, au milieu des pots d'échappement."
La troupe a aussi obtenu qu'entre les spectateurs et les bêtes, il n'y ait pas de barrières, mais 150 "traceurs" chargés d'ouvrir la route. "Les barrières sont plutôt dangereuses, c'est beau qu'on s'en rende compte", a noté Manolo, et "cela montre combien ce projet est nécessaire".
Grâce à un partenariat avec la SNCF, six chevaux ont pu venir en TER, "dans un wagon normal, avec des voyageurs normaux", depuis la gare de Picon-Busserine, accompagnés d'enfants de la cité de la Busserine, où le théâtre intervient depuis plusieurs années.
Dans la foule, l'heure était à la joie.
"C'est la première fois que je vois des animaux sur le port!" disait Stéphane Angel, 38 ans, qui dans le passé est plutôt venu y fêter l'OM. "La nature se déplace un peu, et c'est agréable", se réjouissait-il.
"Ces images, c'est magnifique", relevait Laurence Rarivojaona, "C'est bien, ça redore l'image de notre Marseille."
Dès dimanche soir, le Théâtre du Centaure ouvrira au public son domaine de la Campagne Pastré, à Marseille, puis chaque vendredi et samedi jusqu'en octobre (sauf en août), pour prolonger l'expérience via des rencontres et des installations multimédia.
P.

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