" ....allo quoi allo ...!!!"
Info L'Express
"Allo la police": les perles du "17" recensées par un brigadier
"Bonjour je suis embêté, ma femme a acheté de la mort-aux-rats et m'a dit qu'elle allait se faire un thé". Cet appel de détresse un peu farfelu, le brigadier Matthieu Kondryszyn, 31 ans, l'a reçu au standard du 17. Après quatre ans à ce service, il a décidé de les regrouper dans un livre, Allo la police.
Il exerce depuis 2012 à l'état-major de Paris après des années de terrain. "Mon premier appel, c'était un type qui avait utilisé un Kärcher pour laver sa voiture. Comme l'engin ne fonctionnait pas, il demandait que le gérant le rembourse. J'ai trouvé cela à la fois drôle et extravagant: nous sommes un service d'urgence quand même ..."
Extraits:
- "Notre petit garçon a disparu et on vient de le retrouver. Rien qu'en vous appelant!"
- "Ma femme est partie, faut me la retrouver, j'ai besoin d'elle pour traire les vaches".
- "On a piraté mon ordinateur pour me voler les données personnelles (... ) il ne s'allume plus depuis hier".
- "Je vous appelle car on m'a coupé le téléphone", dit celui-ci, auquel un policier répond: "apparemment non..."
- "J'ai été enlevée sur 400 mètres par un faux chauffeur de taxi", vitupère une femme.
Vous pouvez me faire sonner?
- "Ma carte ne rentre pas dans le distributeur (de billets), ce doit être un dispositif frauduleux ..." Silence puis: "ah ! J'ai inséré ma carte vitale".- "Pouvez-vous me dire quand il y aura le changement d'heure"
- "Je ne trouve plus mon téléphone (portable), vous pouvez me le faire sonner"
Ce dialogue enfin, préféré de l'auteur:
"- Je vous appelle pour un accident
- Il y a des blessés?
- Un blessé matériel, ma voiture".
Rire et prévenir
Selon Matthieu Kondryszyn, la plupart des appels "pour tout et n'importe quoi" sont l'oeuvre de déséquilibrés mais "reflètent bien la société"."Nous sommes disponibles, dit-il, souvent la roue de secours, les gens savent quel numéro faire sans s'embarrasser de précautions et veulent que tout soit réglé dans la minute".
Le livre, qui a de quoi faire sourire a aussi une dimension pédagogique. Il entend alerter: le "17, ce sont les urgences, pour des personnes en détresse, il ne faut pas abuser, il faut le marteler. Encore et encore".
Un message que sa hiérarchie pourrait relayer à l'envi: les directions de la police et de la gendarmerie lancent, à intervalles réguliers, des campagnes de prévention.
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